Bon baisers des limbes

(suite du sauvetage de Jackie)
Je me réveillai, plusieurs heures plus tard, toute requinquée, et prête à aller visiter les limbes. Mais le Tardis était plongé dans le noir, et je supposai que tout le monde dormait. Aussi, je filai dans la bibliothèque, je me rappelais, qu’en plus du journal de Serenity, il y avait un livre bleu qui m’intéressait, mais, je ne parvins pas à le retrouver. J’avais du le laisser ailleurs, peut être bien dans ma chambre, dans le bric à brac qu’était mon sac, par exemple.
Je me réassis dans mon fauteuil habituel, mais je n’avais pas envie de lire.

R : Tu es là, petit loup ?

Ma pote du Tardis apparut. Ce qui me réchauffa le cœur, de la voir.

R : Ca me fait plaisir de passer du temps avec toi, et ce n’est pas parce que ma super amie Jenny est là que ça doit changer quelque chose à notre amitié et notre complicité. Je sais que ce n’est pas facile pour toi, avec tous ces simulacres à gérer, mais si tu as envie de parler, je serai toujours là.

T : Merci, c’est tellement rare qu’on me traite comme un être vivant. Et ça m’aide à évoluer, même le docteur m’a trouvée changée il y a a quelques temps déjà. Et je te renvoie l’ascenseur, si il y a des choses dont tu veux parler, n’hésite pas à m’en faire part.

R : Dis moi, au début, quand je suis venu la première fois, je suppose que tu m’as scanné, est tu certaine que j’étais totalement humaine ?

T : Je t’ai scannée, en effet, et je peux te certifier que ton ADN était humain.

R : Et pour mon père, et son médaillon ? Tu aurais une idée ?

T : Je suis désolée.

Nous restâmes à discuter pendant un long moment toutes les deux, entre bonnes copines, sans faire attention à l’horloge, et que les autres devaient être levés.

J’étais tranquillement dans la bibliothèque quand j’entendis des cris, et des hurlements. Code rouge ? Qu’est ce que c’était ? Encore une alerte ? Je sortis de la bibliothèque, pour voir mon docteur qui galopait, avec le vieux téléphone de Mary, en hurlant code rouge avec une voix suraigüe. El s’arrêta à ma hauteur, m’embrassa, puis continua sa route. Je me demandais bien ce qu’il se passait, lorsque Jenny arriva en trombe, me salua, et parti à la poursuite de son père, au bout du couloir. Ils étaient juste en train de s’amuser, ça me fit plaisir de les voir ainsi tous les deux.

Je décidai de ne pas m’en mêler, de les laisser profiter d’un moment de complicité père/fille, et, je retournai dans la bibliothèque, pour continuer un petit projet pas simple que j’avais décidé de faire par respect pour mon époux. J’étais dans un bouquin pour apprendre le gallifreyen. Et c’était encore moins simple que ça en avait l’air. Puis, le Tardis m’informa qu’on avait de la visite. Et, comme les deux autres étaient occupés, je me levai et me dirigeai vers la porte d’entrée.

J’ouvris la porte et me retrouvai à nouveau face à une furie d’exubérance, décidément, ce matin tout le monde était en forme. Là, c’était la tante Mary, je ne savais pas qu’elle devait venir, en même temps, ce n’était pas le genre à se faire annoncer.

Je n’eus même pas le temps de lui proposer un thé qu’elle était déjà à me parler de visions, de void, et de tout ce qu’on avait fait la dernière fois. Dire que je me sentais en forme, ce matin, mais tout ce petit monde me donnait l’impression d’être toute ramollo en comparaison. Au bout d’un moment, Mary finit par se calmer un peu, et je l’emmenai prendre un thé, il fallait quand même savoir recevoir. D’ailleurs, où était le maitre des lieux ? Ca risquait de ne pas plaire à sa tante.

A la réponse du docteur, on se regarda avec Jenny, et on pouffa de rire. Le docteur qui sortait cette réponse le plus naturellement du monde, c’était cocasse. Je terminai mon thé, et j’allai la rejoindre, en lui lançant un regard du genre, combien de temps va-t-il tenir sans perdre son calme ?

Finalement, c’était plutôt Mary qui semblait perdre son calme devant les projets du docteur, on se regarda avec Jenny, en essayant de ne pas exploser de rire. Et, je sentis la pression que Mary me mettait en parlant de créer des portails. Apparemment, c’était assez compliqué à faire, et il n’y avait pas de droit à l’erreur.

Jenny senti mes appréhensions, et m’adressa un petit regard empli de confiance, je me repris une tasse de thé, ce qui me redonna du courage. Je me doutais que cette mission serait difficile, du genre attaque de simulacres.

Finalement, le docteur et Mary finirent leur discussion, et restèrent face à face en silence. Je me repris une gorgée de thé, lentement, l’atmosphère dans la pièce ne me plaisait pas trop. Finalement, je sortis de la salle, accompagnée de Jenny.

J : Et bien dis donc, j’ai cru que sa tante allait l’étriper quand il lui a parlé d’aller dans les limbes. Mais finalement, elle va nous aider. Ca me plait bien comme opération, aller libérer une personne innocente d’un destin qu’elle ne mérite pas. Ca mérite bien de prendre quelques risques.

Je la regardai, en me demandant si elle mesurait les risques, mais en voyant son regard, je compris, ce n’étais pas un regard de soldat comme elle avait avant, mais celui d’une justicière.

R : Au fait, t’as retrouvé ton nez ?

Elle me regarda et pouffa.

J : Ah, papa, finalement, il regrette de ne pas m’avoir eue petite. Peut être qu’un jour, vous deux…

Cette fois ci, ce fut mon tour de rire.

R : Bon alors, je vais aller voir ce que je devrai faire dans cette affaire, et j’en profiterai pour demander à Mary si elle sait quelque chose au sujet de ce seigneur du temps, cet Ymir.

Je retournai dans le salon, et me rassis dans un fauteuil, en face de Mary, et lui demandai directement.

R : Mary, sans vouloir être indiscrète, au cours de votre existence, avez-vous déjà entendu parler d’un seigneur du temps nommé Ymir ? Et si vous pouviez m’en parler, c’est par rapport à une vision que j’ai eue.

Je la regardai avec un petit regard implorant, j’espérais qu’elle puisse avoir des infos qui puissent me servir.

Je la regardai, plutôt interrogative.

R : Alors, si je comprends bien, vous saviez tout ça, tout ce que Rassilon avait fait, et, malgré que vous sachiez la vérité, vous avez quand même laissé votre neveu s’enfoncer dans les ténèbres, sans lui révéler ce qui aurait pu le sauver ? je ne comprends pas, c’était votre famille, et, même si vous ne saviez pas les conséquences de ce mensonge, vous aviez bien du voir la destruction que ça avait du créer dans la tête d’Epsilon, mais pourquoi ? Qu’est ce que ce Rassilon de merde avait qui faisait que vous aviez besoin de le suivre, de lui obéir en toute circonstances, et d’aller à la mort et la destruction pour ce monstre ? Surtout que j’ai l’impression que tous les seigneurs du temps que j’ai croisés, dans les visions, ou dans la réalité, condamnent ses actes.

Quant à y mettre Epsilon, ça aurait été la solution de facilité, et encore, il ne se serait pas laissé enfermer facilement non plus. Mais Jenny vint en remettre une couche avant que je n’aie eu le temps de continuer.

J : Et pourquoi ne pas y aller ? A mes yeux, les seigneurs du temps, mon peuple, auraient pu devenir un peuple magnifique, un peuple qui aurait pu apporter tellement à l’univers, s’ils s’étaient vus autrement que comme des dieux ! Et, au final, ce sont devenus des destructeurs. Au cours de mes visites, j’ai croisé des rescapés de cette ignoble guerre, et, ils avaient des souvenirs immondes de notre race, quand j’ai lu la peur dans leurs yeux, juste à cause de moi, de mes origines, de ma race, j’avais honte d’être l’une d’entre eux. Alors, si aller là dedans, quel qu’en soit le coût, et sauver des innocents, ça me permet de racheter un peu mon peuple, de montrer que les seigneurs du temps, ce sont des gens respectables, comme mon père, et non des lâches, et des destructeurs, comme mon oncle, comme Rassilon, et comme tous ceux qui l’ont laissé faire, laissé trahir, et mentir, alors, je suis prête à engager ma vie. Parce que c’est, pour moi, ce qui est juste. Et je ne pourrai jamais me considérer comme la fille de mon père, si je refusais de m’engager dans une cause juste, sous prétexte que c’est risqué !

Je regardai Mary, qui avait pâli. Je supposais que ça devait être la tempête dans son crâne. Et je revins mettre mon petit grain de sel.

R : Quant a à mettre Epsilon, ça serait une telle solution de facilité, de lâcheté, qu’en ce qui me concerne, ce serait inconcevable. Ca voudrait dire qu’on laisserait cette fille agoniser encore un millénaire dans cet enfer, alors qu’elle n’a rien fait de mal, qu’elle ne mérite pas ça, et qu’on ajouterait à cette injustice, le bannissement d’un être, qui, certes, a fait énormément de mal, mais qui n’est en réalité qu’une victime. Victime de la lâcheté de certains, des mensonges et de la manipulation de ce Rassilon. Au fond, je le comprends un peu, moi, Epsilon. J’ai passé dix ans à souffrir loin de l’être que j’aimais, et ça me détruisait à petit feu, et, moi, j’avais l’espoir de le revoir, lui, il a du passer infiniment plus de temps ainsi, et, par vos mensonges et non dits, vous lui avez même arraché cet espoir. Et quand on n’a plus que la tristesse, petit à petit, elle se transforme en colère, puis en haine. Alors, s’il existe un moyen de le sauver, s’il y a, ne serait ce qu’un espoir de lui accorder une rédemption, je pense qu’il est nécessaire de le tenter jusqu’au bout.

Je ne savais pas, au fond de moi, si c’était ça, être un docteur, mais, pour moi, c’était ça, être Rose

Je restai estomaquée par sa réaction, je l’avais juste interrogée sur les us et coutumes de son peuple, et la discussion s’était un peu envenimée, sans raison. Peut être qu’elle se sentait encore coupable de tout ça, et qu’elle n’avait pas accepté qu’on réouvre des blessures. Mais elle était quand même gonflée de nous sortir ça.
Je me tournai vers Jenny qui semblait outrée.

J : Elle va bien, elle, quand elle nous parle de se retrouver dans un univers où on n’a pas sa place, entre toi, perdue dans une dimension parallèle, et moi, qui ai passée tant d’année coupée de ma famille, sans trop savoir qui j’étais, d’où je venais, qu’elle ose nous sortir ça, c’est abusé. En plus il y a quelque chose qui ne colle pas dans son discours, je sais pas, Rassilon convoque un tribunal pour faire disparaitre une personne, et il prend dans ce tribunal, une personne qui est la tante du petit ami de l’accusée.

Je la regardai, en tentant de rester calme.

R : C’est possible qu’une pute comme Rassilon soit capable d’une telle cruauté, et si elle était vraiment l’amie de Serenity, elle doit se sentir honteuse de l’avoir trahie ainsi, ainsi que d’avoir détruit son neveu. Moi, je peux comprendre qu’avec la crainte de ces hommes, elle aie fait des choix regrettables, et c’était ça, ma question, j’essayais juste de comprendre pourquoi, dommage qu’elle se soit vexée pour ça. Je comprends, à son discours, les foireux comme Rassilon se prenaient vraiment pour des dieux, et si les citoyens les prenaient pour tels, à cause de pouvoirs réels ou supposés, qu’ils soient allés à l’encontre de leurs convictions par leur faute.

J’entendis Jenny murmurer « Rassilon, j’aimerais t’avoir en face de moi, te briser chacun de tes os, un par un, te laisser te régénérer, et recommencer ! »

R : Dans leur façon de raisonner, les seigneurs du temps ne sont pas différents des miens. Au nom d’un dieu, ou d’une personne qui se prétend l’être, on est capables d’aller au-delà des seuils de cruauté. Par crainte, par lâcheté, on abandonne son libre arbitre, en cédant sa responsabilité à d’autres, ou plutôt, en croyant la céder. Alors, non, contrairement à ce qu’elle croit, je ne la juge pas, parce que je sais qu’il est difficile d’aller contre ce genre d’endoctrinement.

Jenny semblait pensive, un peu plus calme, même si je la connaissais suffisamment pour voir qu’il ne faudrait pas grand-chose pour qu’elle explose. Je me levai, ramassai les morceau de la tasse, et les posai dans un réceptacle où le Tardis reconstitua la tasse avec aisance.

J : Je ne pensais pas que ce Rassilon avait une telle emprise sur mon peuple.

T : Et encore, tu ne sais pas jusqu’où cet être allait. Il était capable de détruire une planète, ou un peuple, juste pour faire un exemple et un étalage de sa supériorité technologique. Et c’est pour ça qu’il a confronté Davros, car il craignait que celui-ci ne finisse par lui faire perdre son avantage technologique. Ce qui aurait fini par arriver. Et il a déclenché une guerre pout ça, et ce n’était pas la première.

Je tournai la tête, et je vis que le Tardis était venu nous rejoindre.

T : Bonjour Jenny, enchantée de te rencontrer enfin, je suis une interface du Tardis.

Jenny sursauta lorsque le Tardis lui parla, puis elle se retourna , et lui sourit. Je sentais tellement de tristesse et de colère mêlées dans les paroles de mon amie. Puis, le Tardis repris la parole.

T : Tu sais Jenny, si je suis venue, c’est pour toi. Parce que tu as compris avec tout ça, le sens d’un mensonge et les répercussions que ça peut avoir. Alors, ne fais pas cette erreur, et ne t’enferme pas dans les non dits. Explique les raisons de ta colère.

Jenny sembla accuser le coup, elle avait besoin d’évacuer sa frustration. Elle se leva, et envoya un énorme coup de poing dans la porte du salon, qui se brisa en deux morceaux.

J : Tu as peut être raison, j’accumule tellement de colère, depuis ma dernière aventure, depuis ce qu’il s’est passé. Quand je vous ai laissés, c’était vraiment à contrecœur, parce que j’aurais aimé rester en votre compagnie, mais je sentais que j’aurais été de trop, que vous aviez besoin de vous trouver tous les deux, quoi que vous disiez, je sentais que c’était nécessaire, même si personne ne me l’aurait dit. Et, je ne suis pas restée très longtemps avec mes partenaires, je ne me sentais plus à ma place. Les délires guerriers que j’avais avec eux, je ne les retrouvais plus, aussi, j’ai fini par tracer ma propre route, et j’ai commencé à mentir, à dire à papa à chaque fois qu’il prenait des nouvelles que tout allait bien, alors qu’en réalité, ça n’allait pas. J’étais devenue une guerrière qui ne voulait plus se battre. Et la violence, je la rejetais de plus en plus. Et je ne trouvais plus ma place nulle part, sauf, dans l’espace, à essayer de régler des choses, en essayant de faire au mieux. Puis, j’ai rencontré une jeune femme, Zezanne Dawkins, elle était un peu comme moi, en recherche de ce qu’elle était, et nous avons fait un bout de chemin ensemble. J’ignore d’où ni de quand elle venait, elle a toujours été très évasive à ce sujet, et j’ai été pareil en retour. Puis, nous avons fini par nous retrouver sur la planète britrus, un peu par hasard, et nous avons compris que les Gelths possédaient des habitants, et voulaient remplacer la population. C’est à ce moment là que tu m’as appelée, je serais bien venue avant, mais, je m’étais engagée à sauver cette ville, et peut être ce monde. Nous avons rencontré un jeune homme, Cayestos, un homme qui venait de la constellation de Kasterborous, qui nous a aidés. J’ai appris qu’il était arrivé sur cette planète en fuyant la guerre du temps. Puis, alors que nous entrions dans une église pour mettre des explosifs et vaincre ces Gelths, Cayestos a été blessé. J’ai voulu bruler de l’énergie pour le soigner, et là, il a compris que j’étais une dame du temps, il m’a regardée comme si j’étais un monstre, et s’est précipité dans l’église et s’est fait exploser avec. C’est là qu’en le poursuivant j’ai été brûlée à la tête, et perdu mes cheveux. Mais, depuis, le regard qu’il m’a lancé, et cette détermination à mourir plutôt que d’être aidé par quelqu’un de ma race, ça me hante. Pour la première fois, j’ai eu honte de ce que j’étais. Je suis rentrée dans le vaisseau et j’ai pleuré, je n’en pouvais plus, puis j’ai dit au revoir à mon amie, et lui ai confié un de mes communicateurs. Je suis revenue ici, avec la volonté de t’aider, d’en savoir plus, sur ce que je suis, aussi. Et, quand papa m’a montré la beauté de mon peuple, et sa destruction, et tout ça à cause d’un homme, un homme et ceux qui l’ont suivi. J’en suis arrivée à un point où j’ai même plus de respect pour les Daleks que pour les miens.

Je la regardai, je la comprenais, je me suis posé le même genre de questions en découvrant mes pouvoirs et ma nature d’hybride humaine/Tardis. Et petit loup la regardait, avec compassion.

R : Tu sais Jenny, tu es différente, tu as des gènes du docteur, de celui qui s’est dressé contre lui, et celui qui a mis un terme aux nuisances de ce monstre, en payant le prix fort. Tu n’as pas les gènes de ce monstre, et tu n’as rien à voir avec lui.

Je me levai, la pris dans mes bras, et, cette guerrière intrépide se mis à pleurer, comme je ne l’avais jamais vue faire. Elle avait enfin pu s’épancher, libérer sa colère, et elle se sentait un peu mieux.

Ma meilleure amie était vraiment pas dans son assiette, et je la laissais se détendre un peu, et je la soutenais autant que possible. Je ne fis même pas attention au docteur qui venait d’entrer, et aux reproches qu’il était sur le point de faire. L’incarnation du Tardis s’approcha de lui, lentement, et lui dit avec un peu de reproches dans la voix.

T : Et bien docteur, on ne peut vraiment pas dire que tu sois perspicace. Vous la voyez tous tellement comme une personne indestructible que vous en avez oublié que Jenny est avant tout un être conscient, avec sa sensibilité. Et là, elle a vécu des choses difficiles, qui tu as vécues et que tu as affrontées avec autant d’agressivité qu’elle. Elle est fragile, et a besoin de se trouver, de savoir quelle est sa place en cet univers. Et de se faire rejeter à cause de sa nature de dame du temps, à cause d’une guerre qu’elle n’a pas connue, à cause d’individus comme Rassilon, c’est dur pour elle. Elle qui est comme toi, qui ne demande qu’à aider, qu’à faire le bien autour d’elle. Et qui se voit rejetée, qui voit qu’un être a préféré mourir que d’accepter son aide, juste à cause de ce qu’elle est, c’est dur pour une personne aussi jeune. Elle s’enfermait dans le mensonge, à se la jouer tout va bien, mais elle a fini par craquer, il a fallu que j’intervienne pour l’aider à lâcher la pression, mais elle a enfin reconnu qu’elle emmagasinait toute cette souffrance en elle, qu’elle était hantée par ces fantômes de son passé qui la pourchassent.

Puis elle regarda Mary.

T : Ce n’est peut être pas la guerre du temps, mais, elle aussi, indirectement, elle souffre terriblement des exactions de votre fondateur. Et c’est à cause de ça qu’elle devient progressivement, obnubilée par le besoin de racheter son peuple, de montrer qu’il est tel que son père lui a montré dans ses souvenirs, et non comme des gens comme Epsilon ou votre fondateur ont laissé comme image. Elle veut se battre pour vous, pour la mémoire de votre peuple et de ce que vous avez été. Et, même si elle ne le dira pas, je pense qu’elle espère aussi qu’un jour, les seigneurs du temps restant pourront retrouver un endroit pour vivre dans la paix, et recréer une civilisation, basée sur les valeurs du docteur, et qui pourra apporter ce que Gallifrey aurait du apporter.

Elle regarda enfin le docteur, alors que j’étais toujours en train de consoler mon amie.

T : Elle te ressemble beaucoup plus que tu ne l’admettras jamais, tu regrettes cette destruction, et, elle aussi, indirectement, et elle rêve de reconstruction.

Je regardais l interface septique en croisant les bras.

" je suis sensé être la pour repondre aux questions de se genre ... pourquoi faut-il sans arrêt attendre la dernière minute et en arriver la sexy ?? Moi j étais seul tout comme Mary ! Mais Jenny elle ne m ai pas ! Ont a vécu cette guerre ! Ont y étaient ! Ont est nés sur cette planète et ont en subit encore les conséquences ... sa sera comme sa toute notre vie ! L avantage de ma fille c est qu elle peut choisir de changer le.monde a sa manière, elle a mes gene de seigneur du temps mais elle n est pas obligée d'en devenir une ! De toute manière dans cet univers ont trouvera toujours des personnes pour nous rejeté physiquement ! Se que l ont représente en rebute plus d un, on fait peur ! Et parfois c est aussi ce qui fait qu on est si respecté ! C est a nous et a nous seul de réparé les monstruosités de nos dirigeants ! A nous de prouver qu on est pas des monstres ! Un combat que je m efforce de mener depuis toujours ... Mary le fait aussi ... mais toi Jenny ... tu n as a pas a subir sa ni a te torturer pour les erreurs de tes aînés tu as eu le malheur de naître de mes gênes et j en suis vraiment désolé ... vraiment ... quand a reconstruire notre lignée ... c est une pure utopie ... vu tout se que notre espèce a pu engendré ... vaux mieux qu elle disparaisse ! "

Je pesais bien mes mots, ma dernière phrase m avais values que tout le monde se retourne vers moi, je soutenais leurs regards sans ajouter un mot de plus ...

Jenny se retourna vers son père, les yeux embués de larmes.

J : Tu dis que je n’ai pas à le subir, et pourtant, on me le fait subir. Tu crois que les gens se posent ces questions, quand ils me reprochent la destruction de leur planète, le bombardement de leur ville, le massacre de leurs familles ? Tu crois que Cayestos a demandé si j’étais de cette guerre, lorsqu’il a préféré se faire exploser plutôt que d’être sauvé par quelqu’un de ma race ? Ou quand les sontariens cherchent à avoir ma peau pour prouver qu’ils auraient eu leur place dans cette guerre ? Quand j’aide quelqu’un et qu’en retour j’ai droit à un « tu me dois bien ça, après ce que vous nous avez fait » ? Tu voudrais que je fasse quoi ? Que je décide que comme on me rejette, je dois rejeter l’univers, tracer ma route, et m’en foutre ? Non, je ne peux pas, ce ne serait pas moi. Tout ce que je peux faire, c’est encaisser les coups, et continuer à agir pour faire en sorte de faire oublier ses actes. Qui que nous soyons, quoi qu’on aie fait, Rassilon nous y a impliqués. Et, on devra tous payer pour des actions qu’il a commises. Et puis, le Tardis se trompe, je n’ai jamais voulu reconstruire cette civilisation. Mon rève est plus modeste, j’aurais juste rêvé qu’un jour, je puisse avoir un endroit où me poser, quelque part où ceux de ma race seraient acceptés et respectés. Pas que les gens les regardent avec crainte, ni dégoût, mais qu’ils les regardent comme leurs égaux, qu’ils m’acceptent, comme Rose m’a acceptée. Et, jusqu’à maintenant, mis à part elle, les seuls qui l’ont fait, ils m’ont accueillie pour mes capacités destructrices. Et, quand tu dis que je ne suis pas seule, tu crois que je me suis construite avec qui ? Que j’ai eu qui pour me guider, toutes ces années, qui était là pour me consoler quant je rentrais en larme après avoir reçu tant de quolibets ? Quand je ne comprenais pas, et que je me couchais le soir, en demandant pourquoi ! J’ai été seule de ma naissance jusqu’à ce jour où, chez les Judoons, j’aie une jeune femme qui m’a aidée, et acceptée, sans se soucier de ce que j’étais.

Je la regardais, puis, mon regard se tournait vers son père, puis, vers le Tardis, qui semblait mal à l’aise, puis Mary, qui regardait en silence. Je ne savais pas quoi faire, ni quoi dire pour détendre l’atmosphère. Et, j’espérais que, pour une fois, le docteur aie les mots qu’il fallait, qu’il lui parle et la rassure, même si, je ne voyais vraiment pas ce qu’il aurait pu lui dire. Je priais au fond de moi pour qu’il ne s’énerve pas plus et n’envenime pas la situation. Mais je le pensais assez intelligent pour la comprendre, se mettre à sa place, et ressentir ce qu’elle avait vécu.

Je repris une théière, et resservit à Mary une tasse de son breuvage préféré. Puis, je m’assis à côté d’elle. J’espérais que sa relation avec sa fille évolue dans le bon sens l’interface du Tardis nous regarda, puis, elle nous souhaita bonne soirée, et disparu, sans doute pour aller contrôler ses niveaux d’énergie, et s’assurer que les simulacres étaient toujours bien enfermés.

R : Je voulais vous dire, que tout à l’heure, ce n’était pas une agression contre vous, juste que j’essayais de comprendre, pourquoi, alors que tout le monde semblait condamner les acte de votre dirigeant, personne, ou presque, ne s’était dressé contre lui. Et, j’ai compris. Il était vraiment capable du pire. Et, si j’ai réveillé de vieilles blessures, j’en suis désolée.

Je craignais sa réaction, mais je savais que, même si elle me passait un savon, ce serait mérité. Puis, elle me regarda.

M : C’est vrai que je l’ai mal vécu, que j’ai ressenti beaucoup de douleur, mais parce que j’ai eu la sensation d’être vue comme une lâche, ce que j’ai été, en grande partie, quand il s’est vengé que je l’ai défié, en faisant souffrir ceux que j’aimais. Et, certainement que Serenity n’aurait pas été condamnée à un châtiment aussi dur si elle n’avait pas été mon amie. Après ça, j’ai cédé à ses demandes, et je suis devenue un bon petit soldat à son service. Et il a continué après ça, à me faire souffrir, comme un exemple pour les autres. J’aurais du, continuer, trouver un moyen de le mettre hors d’état de nuire, mais j’étais trop jeune, sans expérience, et lui, tout le monde lui obéissait, le traitait comme un dieu. Au fond, je te comprends, si on peut l’aider, il faut le faire.

J’enrageais, encore une histoire sur cet être qui me dégoûtait encore plus. Puis Mary se releva, toute guillerette.

M : Bon, alors, fini de donner dans la morosité, et ma réputation à moi, d’être parfaite en tout et toujours de bonne humeur, avec les joues roses ! Allez, je te laisse, je vais laisser trainer une oreille, voir si j’ai fait du bon boulot avec ton époux et s’il est devenu un père convenable.

Je souris, en continuant à siroter mon thé, et la laissai faire. J’avais eu mon compte d’émotions. Et je sentais bien que le passage par les limbes risquait d’être assez perturbant.

Je me bus tranquillement mon thé, en prenant mon temps, tout le monde était parti, et ce petit moment de solitude m’allait bien. Je fis un peu le vide dans ma tête, et respirai tranquillement. Je me dis que j’avais quand même de la chance, de ne pas être une dame du temps, que c’était un fardeau dur à assumer. Je pensais à Jenny, ce qu’elle avait enduré, ce qu’elle avait révélé ce moment, sur la nécessité qu’elle avait eue de grandir, et d’évoluer seule. Et cette habitude de se débrouiller ainsi qui l’avait forcée à nous mentir, nous faire croire que tout allait bien, parce que toute sa vie, elle avait du jouer ce rôle, porter ce masque, pour ne pas donner à ces détracteurs, le plaisir de de rire de son malheur.
Je pensais à Mary, même si elle n’était pas entrée dans les détails, elle avait passé une grande partie de sa vie à veiller sur les autres, à les rendre heureux, à jouer le bonheur, alors qu’au fond d’elle, elle avait été déchirée par un monstre. Le pire monstre qui n’ait jamais existé dans tous les univers, et à toutes les époques. Et, je la respectais d’autant plus pour ça, finalement. Moi qui la voyais comme une vieille aigrie, j’avais décidément fait fausse route.
Puis, je pensai à Serenity, qui avait sans doute perdu ses espoirs que les choses s’arrangent pour elle, et je souhaitais que nous arrivions à l’aider, non, je savais que nous le ferions. Après tout, il y avait l’homme le plus intelligent de l’univers, sa fille non moins brillante, une dame du temps très puissante et expérimentée, le Tardis primordial et moi, en quelque sorte sa fille,  nous ne pouvions échouer. Une armée à nous tous, prêts à accomplir l’impossible pour contrer la cruauté de Rassilon !
Pour dire zut à ce monstre de Rassilon ! Je me demandais comment il était possible de haïr à ce point un être qu’on n’avait jamais rencontré, mais je le haïssais vraiment plus que tout !

Pendant ce temps, Mary écoutait la discussion de Jenny et du docteur.

Jenny écouta la tirade de son père, et, cette fois ci, il parvint à la toucher.
J : Mais je n’aurais pas voulu être la fille de quelqu’un d’autre, ne sois pas désolé que je sois ta fille, parce que moi, je suis fière de l’être, d’être issue de l’être le plus admirable qu’il m’aie été donné de rencontrer. Parce que parmi les très nombreuses personnes qui m’ont rejetée et vilipendée, d’autres m’ont parlé de celui qui avait changé leur vie, et cet homme, c’était toi. Et, c’est au cours de mes voyages, en écoutant parler de toi, des vies que tu avais sauvées, que j’ai appris à te connaitre, à te respecter, et à comprendre qu’il n’y avait pas que du mauvais chez nous, alors que ce n’était pas une fatalité pour moi que de devenir une destructrice. Je vis ma vie pour être moi, pour être quelqu’un de bien, et j’ai toujours espéré qu’un jour, ce soit toi qui entende parler de moi, un peu partout, dans les mêmes termes élogieux que j’entends parler de toi. Et je ne veux pas prendre ta place, seulement, j’aimerais me faire la mienne, j’aimerais qu’un jour, on me voie comme Jenny, et pas comme « la fille du docteur », j’aimerais que quand j’arrive quelque part, on dise, « chouette voilà Jenny », et non plus « oh non, encore une de ces monstruosité destructrices ». Parce que quand j’ai voulu soigner un gars que je prenais pour un ami, et que quand il a découvert ma nature, il a préféré se faire sauter dans un nid de Gelths plutôt que de m’accepter, ça a été plus qu’un déchirement. Et, son regard, je ne parviens pas à me le retirer de l’esprit. C’est aussi pour ça que j’ai quitté mon amie, Zezanne Dawkins, avec qui je faisais un bout de chemin, je craignais qu’elle ne me soit assimilée, et qu’on le rejette à cause de moi. Et pourtant, elle, elle était prête à continuer, malgré tout.

Elle lui pris la main

J : Et puis, ne te reproche pas de ne pas avoir été là, tu me croyais morte. Et, j’aurais peut être pu essayer de te retrouver, moi aussi, mais je voulais vraiment que le jour où tu me retrouverais, tu puisses être fier de tout ce que j’avais accompli, j’en avais besoin de tout ça, et avec le temps, j’avais besoin de prouver que nous, les seigneurs du temps, valions mieux que ça.

Jenny se jeta dans les bras de son père, heureuse de le trouver, enfin, qu’ils se comprennent, pour la première fois, et les larmes qu’elle versa à ce moment là, étaient des larmes de joie, le bonheur de se sentir enfin elle-même, acceptée quelque part. Elle sentait qu’enfin, elle n’aurait plus besoin de provoquer son père pour exister à ses yeux. Et c’était la plus belle chose qui puisse lui arriver.
Pendant ce temps, un peu désœuvrée et inquiète de la tournure que pouvaient prendre les événements dans la chambre, j’étais partie me prendre une sérieuse collation, un cappuccino, et une belle part de tarte. Un des avantages de cette mutation, c’était que je ne prenais pas un gramme. Je m’autorisai même un chamallow et une boule de glace à la vanille avec tout ça,

Puis, je me préparai une belle collation pour dans les limbes, je ne savais pas combien de temps durerait l’excursion. Je me demandais d’ailleurs si le temps défilait de la même manière dans cet endroit chez nous et là bas, et si les deux mille ans à l’extérieur étaient aussi deux mille ans à l’intérieur. Je le découvrirais bien assez tôt.
Et ce fut à ce moment là que Mary revint dans la cuisine. Souriante. Elle m’expliqua que tout s’était admirablement bien passé, et que, pour une fois, son bourrin de neveu n’avait pas mis les pieds dans le plat tel le pachyderme sentimental qu’il était ! Je lui envoyai une vision d’un éléphant avec la tête du docteur, et nous éclatâmes de rire !
Finalement, Mary était quelqu’un de sympathique quand on la connaissait mieux, et ce petit moment passé toutes les deux dans cette cuisine finit de faire fondre la glace entre nous.
C’est ainsi que notre discussion devint plus amicale, et, j’en profitai pour l’interroger sur les parents de mon docteur, j’avais rencontré une fois sa mère, qui m’avait laissé une très belle impression, aussi, je lui demandai de m’en parler, elle qui l’avait connue.

Je la regardai, contente de ce petit moment d’échanges.

R : Finalement, il n’est pas devenu seulement le soleil dans la vie de quelqu’un, dans ma vie, mais le soleil qui illumine l’Univers dans son intégralité, à travers le temps. Et d’où qu’elle soit, elle peut être fière de son fils, et de sa petite fille aussi. Mais, peut-être qu’un jour, vous aussi, vous aurez votre chance, rencontrer quelqu’un qui vous convienne, et avoir un magnifique mariage, auquel je serais ravie d’assister, votre vie est loin d’être finie, Mary, vous avez, vous aussi, droit au bonheur, après tout celui que vous avez amené autour de vous.

Je rempensais à la maman de mon docteur, et je me souvenais du petit moment que j’avais passé en sa compagnie, cette femme irradiait de bienveillance. J’aurais aimé que Jenny la voie, qu’elle puisse se rendre compte de qui était sa grand-mère, de qui elle était, d’où elle venait. Qu’elle comprenne qu’elle ne venait pas d’une lignée maudite, mais qu’elle descendait de personnes de bien, et qu’elle était à leur hauteur.
Je me dégustai ma part de tarte, et surpris le regard de Mary en ma direction.

R : Oui, je mange pas mal, j’ai l’impression que c’est un effet secondaire de la transformation qui m’a apporté ces pouvoirs. Et, il y a des choses dont je souhaiterais vous parler.

Je me levai, et récupérai mon sac, duquel je sortis le journal à la couverture noire.

R : C’était le journal intime de Serenity, je suppose que l’amie qu’elle appelle Liberty, c’est vous. Je l’ai trouvé dans le Tardis, et je ne sais pas comment il a atterri ici. Mais, je pense que ces écrits concernent votre amie, et devraient vous revenir, au moins jusqu’au moment où vous la retrouverez, et pourrez le lui rendre.

Je pris le livre, et le posai sur la table, devant elle. Puis, je me rassis.

R : Quant à Ymir, je vous ai parlé de lui, à cause de visions que j’ai eues. Il aurait choisi de disparaitre, et aurait demandé à Epsilon de le transformer en humain, et de le faire disparaitre. Par crainte, et haine, de son père. Ce que je comprends.

Je lui transmis la vision concernant ce seigneur du temps et Epsilon, dans la grotte. Si d’aventure, ça pouvait lui parler.

Même si elle n’avait rien dit à ce sujet, je sentis que de recevoir ce journal avait touché Mary, et j’étais contente de l’avoir fait. Si ça pouvait lui permettre de renouer avec des bons souvenirs d’une belle amitié, c’était une belle chose. Quant à Ymir, ce seigneur du temps qu’elle appréciait, je pensais que ça devait lui faire quelque chose de savoir qu’il n’était pas mort dans cette foutue guerre, mais qu’il avait pu finir sa vie quelque part, loin de son père, loin des tracas de tout ça, et, peut être que de devenir humain, ça lui avait évité de devenir un monstre comme l’était son géniteur. Et qu’il aie pu oublier les souvenirs de celui-ci, même s’il gardait dans ses gènes, l’héritage de cette ordure.

Je regardai Mary, qui caressait son journal, et je me doutais qu’elle brûlait d’envie de le lire, aussi, je me levai, et m’éloignai, avec discrétion. Je la laissai avec ses souvenirs, et ses émotions, et elle m’adressa un sourire chaleureux alors que je quittais la salle.
J’entrai dans la salle de contrôle, je me sentais vidée, complètement. Un trop plein d’émotions, mais ça allait, je me rendais compte que peu de temps auparavant, je me serais effondrée après tant de péripéties, et là, je me sentais plutôt bien.

Je regrettais juste que Mary n’aie pas plus me renseigner sur Ymir, et ces visions qui me laissaient tant de zones d’ombre. Mais ce n’était pas sa faute, et ça voulait simplement dire que ce n’était pas l’heure de ces révélations. Le voyageur m’avait dit que je devrais trouver par moi-même, alors, il me fallait être patiente, ça viendrait.

Mon docteur était devant sa console, je le regardais, souriante. J’étais contente de me retrouver enfin seule avec lui. Mais, était-ce réciproque ? Il avait peut être besoin d’être un peu seul après toute cette histoire, lui aussi. J’avais plein de questions à lui poser, avait t’il réussi à en savoir plus sur le médaillon et la couverture de mon père, par exemple. J’aurais aimé qu’il me dise comment ça s’était passé avec Jenny, même si c’était leur histoire à eux deux, et que ça ne me regardait pas. Je verrai bien ce qu’il me dirait, s’il avait envie de parler.

R : Je peux venir, ou tu es trop occupé ? Sinon, je file dans la bibliothèque, si tu préfères finir ce que tu fais, tout seul.