Maintenant, et pour jamais !

Jenny a donc besoin de passer ses nerfs sur quelque chose, et bien soit, je la laisse faire, après tout, si ça peut éviter que les recherches contre-nature menées ici puissent être reproduites, c’est un mieux. Alors, je grimpe l’escalier, suivi par Asuka, qui semble prendre très au sérieux l’ordre qu’elle a reçu de veiller sur moi. Je me retourne et je constate que Rose, toujours à se soucier des autres, est en train de regarder si elle peut faire quelque chose pour sauver l’araignée. Mais, j’en doute, certainement que la Rani a mis un gène tueur dans son mutagène.

En revanche, Zezanne semble portée disparue, c’est étonnant, mais elle ressortira bien.

J’arrive à l’étage, et je me retrouve dans le bureau de la Rani, une pièce qui donne sur le poste de commandes de son Tardis, dont j’aperçois la console par la porte ouverte, et je me retrouve face à ma Némésis. Et je fronce les sourcils en la fixant dans les yeux.

R : On ne t’a jamais dit que tu étais impressionnant, avec ce visage et cet air méchant ? Tu sais, j’ai toujours été persuadée qu’on aurait pu faire une belle équipe, un sacré duo tous les deux, on pourrait s’y mettre maintenant, et pour…

12 : JAMAIS !

Je la coupe avec fermeté. Puis, avec mes lunettes, je prends le contrôle de ses écrans, et diffuse sur chacun des images de chacun de mes visages en train de sauver la Terre, à différentes époques, à différents endroits, treize docteurs pour sauver Gallifrey, mais autant pour sauver la Terre.

12 : Chacune des incarnations que j’ai eues, chacun de mes visages, chacune de mes personnalités a été là, a protégé cette planète, comme si c’était la sienne, non, mieux que si c’était la sienne, et, chaque docteur, en me donnant le flambeau m’a fait confiance, pour continuer à la protéger, et je ne serai pas le docteur qui brisera cette promesse, je ne serai pas celui qui éteindra ce flambeau ! Je t’arrêterai, même si je dois y laisser cette régénération.

Je la fixe de mes yeux enflammés, même si je sais que c’est peine perdue, elle ne ressentira pas la peur, pas de quelqu’un comme moi, qu’elle considère comme inférieur. Mais, j’ai compris quelque chose, et même si mon speech l’amuse, au moins, ça l’occupe, et ça gagne du temps.

Rani : Ca ne sera pas la première régénération que je te prendrais, tu me diras !

12 : Les humains sont peut-être stupides, vains, prétentieux, inutiles, mais leur vie est tout aussi précieuse que celle de chacun des membres de l’auto-proclamée élite dont tu crois faire partie.

Rani : Je ne crois pas en faire partie, j’en fais partie, j’ai toujours rêvé d’être la plus grande de tous les scientifiques, et j’accomplirai cet objectif, quel qu’en soit le coup.

C’est lors qu’Asuka intervient.

A : Les objectifs, les rêves, c’est bien beau, mais, quand c’est confronté à la réalité de la vie, il faut arriver à se faire une raison. C’est triste, mais c’est ainsi. Moi, quand j’étais enfant, je rêvais de voyager, de visiter le monde, d’aller de l’autre côté de la mer, voir si les gens y sont différents. Mais, je suis la descendante d’une grande guerrière, aussi, je n’ai pas le choix, ma vie va se résumer à combattre pour l’empire, et les seuls endroits que je visiterai, ce seront les villages alentour. Je me suis fait une raison. Mais vous ? Vous avez la chance de vivre les rêves que j’avais, autrefois, et même d’aller plus loin, visiter les étoiles, ce dont je n’aurais même pas osé rêver ! Et vous en faites quoi ? Vous utilisez cette chance pour faire le mal, pour oppresser des peuples. Vous parlez de vos objectifs, de vos rêves, mais, ceux que vous avez tués, n’en n’avaient t’ils pas des objectifs ? Ne croyez-vous pas qu’ils rêvaient, eux aussi ?

Rani : Oh, mais c’est qu’elle va m’énerver celle-là !

Et promptement, elle sort un blaster qu’elle braque sur la jeune femme et le coup part. Asuka, avec une vitesse impressionnante dégaine son arme d’un métal poli et très réfléchissant, et dévie le rayon lumineux, en utilisant l’effet miroir de son arme. Celle-ci se tord significativement en raison de la chaleur du tir, mais ça lui sauve la vie. Et le visage de la jeune femme se ferme subitement

A : Ne sous-estimez jamais une Onna-bugeisha !

Lorsque la Rani tente de tirer un second coup de son arme, elle se rend compte que celle-ci est fondue dans sa main, la jeune femme en face d’elle avait eu la précision de retourner le tir sur son blaster et le détuire.

Je souris, en observant le visage de dépit de la scientifique gallifreyenne.

12 : Tu as été prévenue, et plus d’une fois, les humains ne se laisseront pas faire !

Je monte l’escalier, prudemment, car j’ai compris que nous sommes dans un Tardis appartenant à une dame du temps extrêmement dangereuse, et je rentre dans une espèce de bureau, où j’aperçois le docteur et la Rani qui se dévisagent, je me cache derrière une étagère, en me disant que je pourrais peut-être avoir un effet de surprise.

Je l’écoute parler de ses prédécesseurs, et je vois sur les écrans des actions diverses de chacun, de certains que je connais, que j’ai vu dans mes visions, je réalise que le vieil homme qui contemplait Arkadia était bien un des visages de l’homme que j’aime, et je me demande pourquoi cache t’il cette incarnation, à cause de ses actions lors de la guerre du temps ? Mais, le flux du temps emporte cette information de ma mémoire, et le temps se répare doucement.

Et je l’écoute parler de ses différents visages, et de l’héritage qu’ils lui ont laissé, et je suis sous le charme de son discours, et, même si la Rani ne semble pas affectée par ce qu’il dit, moi, je suis impressionnée. J’ai l’impression qu’il a encore évolué, qu’il a gagné en conviction, et en charisme.

Et là, Asuka qui m’impressionne, elle qui aurait pu être surprise par la technologie futuriste de la Rani, mais, elle avait prévu une solution ingénieuse avec les moyens de son époque, une preuve que nous, les humains, nous avons des ressources pour pallier toute situation. Et, je profite de la confusion de la situation pour me glisser dans la cabine du Tardis, avec l’intention de discuter avec celui-ci.
Une fois arrivée dans la cabine, je remarque que celle-ci est totalement éteinte, en veille. J’ai l’impression que ce Tardis est fatigué, tiré jusqu’à la corde par sa propriétaire. Et, je ne parviens pas à accéder à la console. Mais, mon but, c’est autre chose, je me glisse sous la console, et je retire le module de navigation, ainsi, elle ne pourra plus se diriger, et ne pourra plus aller où elle a besoin pour atteindre ses objectifs, ses voyages risquent désormais de prendre beaucoup de temps.

Et, je retourne, l’air de rien, dans le bureau de la Rani, où personne n’a remarqué ma petite escapade.

L’action d’Asuka a fait son petit effet, je remarque que la Rani s’est figée, et regarde son blaster d’un air hébété, avant de se reprendre.

R : Pfeu, quelle importance. Qu’est ce que ces pathétiques humains pourront faire contre de vrais guerriers, créés à partir de l’ADN des meilleurs soldats de l’Histoire de cette planète ? Des mutants enfermés dans des armures de fibre de nerosium, et équipés d’un champ gravitationnel positrivique qui repousse tout projectile, même énergétique. Et lâchés sur cette planète avec un seul objectif, celui de détruire tout ce qui appartient à cette planète !

J’aperçois Rose qui revient dans la pièce, et je me demande à quel moment est-elle entrée dans le poste de contrôle, et ce qu’elle a bien pu y faire. Mais, la Rani est tellement focalisée sur son plan qu’elle n’y fait pas attention. Et, en effet, son projet me parait bien pensé, seulement, je sais que les dalek, depuis le nouveau paradigme, ont les armes pour en venir à bout, et je suppose que Jenny dispose de leur technologie, dans Wolfy, autrefois, elle avait mis la main sur un de leurs vaisseaux mère.

Mais, je crains que ces horreurs n’aient le temps de faire beaucoup de dégâts, avant que la demoiselle ne finisse son opération de démolition en règle du laboratoire. Evidemment, elle fait mine de casser sous le coup de la colère, mais, elle doit être en train de faire disparaitre les résultats d’expérience, très méthodiquement, pour faire en sorte que nombre de projets funestes de cette folle disparaissent.
C’est ma fille, ma fierté ! Et elle le sera toujours, malgré les disputes, et les fâcheries.
Je trouve d’ailleurs que ça sent le brûlé, venant d’en bas, elle n’aurait quand même pas mis le feu au Tardis ?

Et, soudain, une petite voix se fait entendre, dans le fond de la pièce, nous nous retournons, pour remarquer Zezanne, qui s’était discrètement installée sur l’ordinateur de la Rani.

Z : Excusez-moi, je crois que j’ai fait une bêtise. Je voulais consulter mes mails, et il y avait un téléchargement de données en cours, j’ai cliqué sur annuler, mais ça ne marchait pas, aussi, j’ai laissé le programme se glisser dans le subconscient de vos soldats. Mais j’ai eue la curiosité de regarder ce qui se téléchargeait. Et j’ai pu constater qu’en effet, ça demandait à ces soldats de massacrer tout ce qui venait de la Terre, et c’est là que j’ai fait une bêtise, j’ai ajouté une négation. Désormais, ils auront pour mission d’exterminer tout ce qui vient d’une autre planète.

R : C’est pas vrai, t’as pas fait ça !

12 : Je t’avais prévenue, ces filles sont des coriaces, et il vaut mieux éviter de les enquiquiner. Et ces petits mutants, désormais, auront pour mission de protéger la planète de toute menace extérieure. Merci à toi ! Par contre, les filles, je crois qu’on va devoir courir ! A part Rose et Asuka, personne de l’équipe n’est originaire de cette planète ! Bon, chère Rani, a bon entendeur !

Je la regarde, complètement décomposée, en furie, les yeux injectés de sang, son projet tout entier a été mis en pièce par un simple caractère, un point d’exclamation ajouté dans le code source de son programme, quelle ironie, pour une personne qui se proclame aussi géniale. Et, je quitte la salle, pour rejoindre l’escalier, d’où je peux constater les ravages commis par ma fille.

Zezanne, Asuka et moi prenons la porte à sa suite, pour remarquer que tout a changé dans ce laboratoire, Jenny s’y est donné à cœur joie. Les cuves ont été fracassées, les corps qui y étaient entreposés brûlés, en compagnie des rapports de recherche, et tout ce qui trainait sur les bureaux. Et elle a même poussé la gentillesse jusqu’à passer le balai sur le sol, et entreposer les morceaux qu’elle avait démolis dans un coin. Un grand nettoyage par le vide.

Je souris, et descends l’escalier, lorsque soudain, un grand cri de rage se fait entendre. La Rani est furieuse de voir son œuvre partir en fumée, et ça me fait plaisir de la savoir dans cet état, j’ai juste de la pitié pour son Tardis, qui risque de se faire ravager.

Je remarque qu’Asuka a toujours son épée à la main, je me dis qu’en raison de la déformation de celle-ci, elle ne doit plus rentrer dans le fourreau, peut-être qu’un bon forgeron pourra la remettre en état, la retremper.

Et nous nous retrouvons dans le conduit d’où nous sommes venus, un peu plus tôt, guidés par cette malheureuse araignée, qui aurait mérité un meilleur sort, en remerciement. Et, une secousse nous déséquilibre.

J : Elle tente de nous faire effondrer la grotte sur le crâne, alors, courez !

Et nous nous retrouvons à traverser les galeries en quatrième vitesse, en sentant que les plafonds tiennent de moins en moins, et commencent à chuter derrière nous. J’ai le cœur qui bat à un million de battements à la seconde, et je commence à avoir le souffle court, mais je sais qu’il ne faut pas ralentir. Et nous traversons la galerie de cristaux, qui semble plus stable, avant de nous retrouver à nouveau dans la grande caverne où les hommes en noir s’affairaient.

Nous arrivons dans la grande caverne, où de nombreux hommes en noir se trouvent toujours, agissant comme des zombies. Je vois que la privation de sommeil, dont la Rani est coutumière, fait son œuvre, et ces hommes ne sont pas en mesure de raisonner avec lucidité. J’attrape mon tournevis, et m’en sers de porte-voix !

12 : VOTRE ATTENTION, MESSIEURS DAMES, JE SUIS LE DOCTEUR ! ET JE VIENS DE METTRE, OU PLUTÔT, NOUS VENONS DE METTRE, NIRALA EN ECHEC ! SON REIGNE DE TERREUR EST TERMINÉ ! ALORS, DÉPÉCHEZ VOUS DE REJOINDRE LES VOTRES, ET SURTOUT DE VOUS REPOSER ! VOUS EN AVEZ BESOIN ! ET DÉPÉCHEZ VOUS ! TOUT VA S’EFFONDRER !

Je regarde les individus courir dans tous les sens, puis s’agglutiner autour de la sortie. Ce qui m’amuse, décidément, la Rani a réussi l’exploit de les rendre encore plus stupides. Et, tranquillement, nous sortons de la caverne qui se dépeuple. Il reste encore pas mal de temps avant que les dernières secousses causées par la dématérialisation du Tardis de la Rani, sur lequel la structure s’était construite, au fil des siècles, ne finisse par se désagréger définitivement. Je regarde Jenny, et sans avoir besoin de prononcer un mot, nous nous comprenons. Elle sort une sorte d’explosif qu’elle installe au milieu de la salle. Puis nous quittons les lieux.

Une fois dehors, et, après nous être assurés que plus personne ne reste à l’intérieur, Jenny sort une espèce de télécommande de sa poche, et appuis sur un bouton. Immédiatement, la température ambiante se met à augmenter jusqu’à faire chauffer l’atmosphère à un niveau caniculaire.

J : Et voilà, tout est fondu à l’intérieur. Si un de ces minables d’archéologues fait des fouilles là-dedans, il ne trouvera que de la roche vitrifiée, et du métal brut. Rien ne permettra de retrouver la technologie utilisée. Et nous n’aurons plus de paradoxe.

Zezanne s’approche, toujours timidement.

Z : Il reste un souci, lorsque j’ai piraté les mutants, et ajouté dans leur code génétique, cette négation, je n’ai pas pensé que, plus tard, d’autres espèces seraient amenées à cohabiter ici. Des créatures comme Jack Harkness, par exemple.

Je pense aux Zygons, même si elles ne les connaissent pas.

12 : Vous pensez vraiment que je n’ai pas envisagé ce cas de figure ? Mais non, j’ai fait ce qu’il fallait, avant de partir, avec mon petit sonique, j’ai donné un ordre à son Tardis, et, juste au moment de se désynchroniser ce cet espace-temps, il va re-téléporter les soldats de la Rani directement dans son centre de pilotage. Elle va se retrouver seule, avec une dizaine de ses super-soldats à sa poursuite. Il m’est avis qu’elle s’en sortira, elle a de la ressource, mais ça devrait l’occuper un bon moment ! Ainsi, il ne reste plus rien de cette histoire, en ce monde. Et nous ne créerons pas de paradoxe !

J’éclate de rire, en le voyant faire cette déclaration sur un ton aussi sérieux.
Puis, je sors le module de ma poche.

R : Docteur, j’ai été une vilaine fille, et une grosse chapardeuse, et j’ai récupéré ceci dans le Tardis de la Rani. Je me suis dit que ça pourrait te servir, à un moment ou l’autre.

Et je lui tends le module de navigation, cet objet qui permet au Tardis de voler droit et se guider à travers les lignes spatiales et temporelles. Ce qui semble bien amuser Jenny qui a reconnu l’objet immédiatement.

J : Voilà quelques coups de Trafalgar qui devraient faire en sorte que cette dame du temps se souvienne de nous. Team Wolfy, toujours au top ! Et le docteur assure, quel que soit le visage qu’il prendra ! Merci pour tout, Papa, je suppose que c’est maintenant que nos routes se séparent à nouveau. Et, à dans un millénaire, ou bientôt avec mon moi futur, pas toujours facile de s’y retrouver. Et, merci de ne pas piloter droit !

Et voilà, elle continuait à taquiner son père, même avec un autre visage, elle reprenait ses marques. Sacrée elle !

Moi, je voulais prendre le temps de remercier une autre personne.

R : Asuka, je vous remercie pour votre accueil, pour votre soutien, et pour ce que vous nous avez apporté. Je sais qu’accompagner le docteur, et ceux qui le suivent, c’est toujours difficile, au début, mais vous avez été formidable. Et je vous souhaite de pouvoir, un jour, réaliser vos rêves.

Jenny et Zezanne viennent de matérialiser Wolfy, j’ai l’impression qu’elles commencent à en avoir un peu marre de cette époque, et que la journée détente que nous avions prévue s’imposait.
Je me précipitai vers le docteur, et le pris dans mes bras.

R : Quel que soit le visage que tu prends, tu es mon docteur. Et, même si j’ignore ce que l’avenir me réserve, je suis heureuse de voir que ta route continue, et, apparemment, fort bien. Le bonjour à mon futur moi, même si ça me fait bizarre de dire ça, enfin, si je suis toujours de ce monde.

Et, je me dirigeai, toute guillerette, en direction de Wolfy.

Lorsque Rose me tend le module de navigation, j’en reste sans voix. C’était donc ça qu’elle était allée faire dans le centre de contrôle. Et, je me souviens avoir déjà fait la même, à la même personne. La similitude m’amuse, apparemment, je lui ai donné beaucoup d’inspiration, et, elle fait preuve de mimétisme au sujet de ma façon de raisonner. Et Jenny qui me taquine, on ne se refait pas.

12 : Allez, je vais admettre, pour une fois, que j’ai tort, mais, n’en profite pas.

Je lui souris, décidément, une belle journée, en retrouvant des personnes de mon passé, des personnes que j’aime sincèrement.

Et, Rose vient me prendre dans ses bras, je déteste les câlins, c’est le meilleur moyen de dissimuler son visage, mais, en l’occurrence, j’en ai bien besoin, de cacher mon visage, et de masquer mon émotion. Je la serre fort, avant de la laisser filer rejoindre ses amies, et, me rejoindre, moi, il y a très longtemps. Et ses paroles, cette bienveillance, elle me manque.

Je m’assois quelques instants dans l’herbe, avant que le son des réacteurs de mon Tardis ne se fassent entendre. Et je remarque la surprise sur le visage de la jeune femme quand elle la voit se matérialiser ainsi, devant ses yeux.
Je ne peux réprimer un sourire, devant sa candeur, mais ce n’est pas encore le moment de reprendre la route, et, une dernière chevauchée nous attend.
J’avise un groupe de chevaux qui paissent un peu plus loin, et, j’en appelle deux. Et, nous retournons au camp du seigneur Li, à allure modérée, nous avons le temps, il fait beau, le soleil brille. Le docteur a, pour la première fois depuis longtemps, envie de profiter de son existence.

J’écoute Asuka me parler de ses impressions, et de ce que cette aventure lui a inspiré. Puis, nous finissons par atteindre la forteresse, où nous attend déjà le maître des lieux.

Li : Entrez, mon ami, les rumeurs qui courent, sont t’elles fondées ? Nirala a t’il véritablement disparu ?

J’entre dans la bâtisse à sa suite, et m’installe en face de lui. Je lui raconte nos péripéties, en évitant les termes seigneurs du temps, ou technologie, et en présentant la Rani comme une sorcière venue d’une lointaine contrée, où nous l’avons forcée à retourner, grâce au courage de la jeune Asuka Gosen, à qui ils doivent une fière chandelle.

Puis, je quitte les lieux, pour rejoindre mon Tardis qui m’attend de l’autre côté de la place, et, je prends place à l’intérieur, avant de le dématérialiser, jusque dans la cour de la caserne, où se trouve Asuka.
12 : Jeune fille, souhaitez vous m’accompagner un temps, découvrir les mondes, les univers, et s époques ?

Je vois son visage s’illuminer, et, elle se précipite dans mon vaisseau.

A : Ah, c’est comme je le pensais, il y a beaucoup plus de place dedans.