Je ne savais pas trop si je devais les rejoindre, ou leur laisser le temps de se retrouver, aussi, je m’approchai timidement, lorsque Jenny m’interpella.
R : Fais pas ta timorée, ma Rose, viens que je te présente.
Je m’approchai, et me retrouvai face à cette demoiselle dont j’avais entendu parler, la pote de Jenny. C’était une petite rouquine aux yeux verts, et aux cheveux bouclés, très différente de celle que j’avais imaginée, elle était vêtue d’une tenue qui aurait été à la mode dans les années 80, étions-nous à cette période ? J’avais oublié de vérifier.
Zezanne était une boule de nerfs qui ne semblait pas tenir en place, et qui faisait de grandes gesticulations.
Z : Enchantée, j’ai beaucoup entendu parler de toi. Et que du bien, je te rassure. Fan de chapeaux ? Moi aussi, je trouve que les couvre-chef, c’est cool !
R : Et c’est réciproque, Jenny m’a fait un portrait très flatteur de toi.
Puis elle remarqua le bras bandé de Jenny, et la discussion s’enchaina sur les circonstances de sa blessure, la raison de sa non guérison et Zezanne essaya de convaincre Jenny de se soigner, que ce n’était pas sa faute, et qu’elle n’avait pas à se punir pour ces pertes, alors qu’elle avait fait de son mieux. Mais, je sentais dans l’attitude de Jenny qu’il y avait autre chose.
Cette jeune femme me plaisait bien, je le trouvais plutôt agréable et bienveillante, elle, au moins, ne jugeait pas Jenny sur sa nature de dame du temps.
Elle avait des petits airs de Jenny, des mimiques similaires, j’avais l’impression et je comprenais pourquoi elles étaient devenues des bonnes copines. Je ne pouvais cependant que m’interroger sur sa provenance, était-elle humaine, ou autre chose ? D’où et quand venait-elle ?
Les réponses viendraient en temps et en heure. Pour le moment, autant profiter de cette rencontre, et faire confiance au jugement de Jenny.
Finalement, elle nous invita à nous assoir, pour nous présenter son problème.
