Après quelques notes bien envoyées, je vois les artistes se mettre à donner dans leur domaine de compétence. Aussi, j’arrête de jouer, et je tends sa guitare à son propriétaire, M. Elvis Presley, qui se lance dans un solo sur Blue suede shoes, qui achève la grande intelligence, et fait ouvrir des yeux en boules de loto à tous les musiciens classiques. Puis, avec les minutes qui défiles, où chacun donne de sa partition, et, tandis que Bono nous fait une sublime interprétation de Miss Sarajevo en compagnie de Luciano Pavarotti, tout le monde s’avance et entame la valse de Vienne, pour accompagner la fin du paradoxe, petit à petit les artistes prennent une teinte éthérée et repartent tel un fondu dans le décor, chacun vers son époque.
Finalement, je me retrouve seul face à mon double.
12 : Dire que nous avons vécu le plus grand concert de tous les temps, et que personne, pas même les artistes ne se souviendra y avoir été. C’est quand même triste, quelque part. Des compagnons non humains, proposé par quelqu’un qui se balade avec une hybride de TARDIS, et deux dames du temps, c’est assez ironique quand même.
Je le vois commencer à se dématérialiser, dommage, je serais bien resté encore avec lui, c’était cool. Dommage que ce que je compte lui dire ne reste pas dans sa tête.
12 : J’ai vraiment aimé être vous, vous êtes un très grand docteur. Comme chacune des DOUZE incarnations qui m’ont précédé, même celui que vous rejetez ! Et prenez bien soin de Rose, faite de chaque seconde auprès d’elle la meilleure de vos vies, elle le mérite, vous le méritez. Et, merci pour tout, de m’avoir redonné la foi en moi, la foi en ce qu’est être le docteur.
Puis, après son départ, je retourne dans mon Tardis.
12 : Sexy, sexy, sexy, merci pour cette balade, et cette petite blague. Tu remercieras Bad Wolf de ma part, je sais très bien qu’elle est derrière tout ça. Et, mon jeune moi a raison sur un point, un compagnon non humain, ça sera sympa, ça changera. Alors, on part en vadrouille ?
Et, je saisis ma guitare, et me remets à jouer tandis que ma belle boite bleue se remet en route avec joie. Et les notes recommencent à envahir la cabine, mais,, pour la première fois depuis très longtemps, ces notes ne sont pas emplies de nostalgie, mais d’optimisme, de curiosité, et d’envie de vivre !