Quand la symphonie disparait ! (pv)

La sirène s’arrête, j’éclate de rire, et ne lui fais pas remarquer qu’il y avait un bouton rouge pour arrêter l’alarme, ça fait du bien, parfois, de tout casser. C’est vrai que ce sont ses gènes qui ont permis de créer Jenny, et ils se ressemblent beaucoup, tous les deux.

12 : Parce que vous croyez que nous avons réussi un jour à faire quelque chose discrètement ? Non, c’est un peu notre signature, de nous faire remarquer. Et c’est tellement plus drôle ainsi.

Un seigneur du temps derrière ça, pour le moment, nous n’avons aucune certitude que ce soit le cas, et, subitement, une idée, qui me parait quand même plutôt pas mal, me traverse l’esprit. Quant au maitre, sauf erreur de ma part, au moment de la ligne temporelle de mon jeune moi, celui-ci est sensé être enfermé dans la bulle temporelle de Gallifrey, en compagnie de Rassilon. Pour une fois que mon cher némésis s’était comporté en héros et avait évité que la sanction finale soit utilisée. Je constate que mon ancienne incarnation avait inconsciemment assimilé qu’avec le mélimélo spatio-temporel dû à l’explosion de ces failles, tous les paradoxes sont possibles, et qu’il ne s’inquiète même pas de la possible présence du Maitre.

12 : On va jouer à « Questions pour un docteur ! » Je suis une race conquérante dont on ne parle que très peu. Ma faculté est d’envahir les planètes par la ruse, en replaçant les habitants, l’un après l’autre, en utilisant une méthode d’illusion qui nécessite de conserver la personne copiée en stase. Cette illusion déteste la musique, et lorsque, vous-même en avez vaincu un il y a quelques temps, vous avez utilisé l’orchestre philarmonique de Londres ! Je suis une espèce capable de voyager dans le temps, je suis ? Un Graske, évidemment, bravo docteur, vous marquez dix points ! Je ne dis pas que je suis certain qu’il ne s’agisse d’une de ces créatures, mais, je trouve que ça ressemble pas mal à leur façon de faire. Qu’en pensez-vous, cher ami ?

Puis, je me dirige à sa suite, pour remettre les artistes en stase, ils ne craignent plus rien, désormais, et, je suis, moi aussi, curieux de voir ce qu’il se trouve en bas de cette grotte, et ce que notre mystérieux opposant a bien pu prévoir d’autre pour nous énerver.

La porte donne sur un sombre et interminable escalier, que nous commençons à descendre, tranquillement. Je le regarde s’élancer sur les premières marches en me disant que ça faisait un moment que je restais seul, et, je ne me serais jamais imaginé que le prochain compagnon que j’aurais, ce serait moi-même. Je continue la descente, en me disant que pour n’importe qui d’autre, une discussion avec soi-même, ce serait un signe de folie.

Et, finalement, l’escalier nous fait déboucher sur un long couloir d’égout, sinistre, humide, et silencieux. Seul l’écho de nos pas parvient à briser le silence, puis le corridor descend doucement, et finit par nous mettre les pieds dans l’eau, il ne manquait que ça… Je suis fatigué de tout ça, et, je n’espère qu’une chose, c’est de retourner dans mon Tardis avec ma guitare.

Et, après un moment de marche dans la flotte, nous arrivons auprès d’une rivière souterraine, et mon jeune moi, part dans une réflexion sur celui qui était derrière tout ça. Je pense qu’il a raison pour le graske, ce genre de stratégie est un peu trop élaboré pour des créatures de cette sorte, et pourtant, les pièces du puzzle semblent tellement bien s’emboiter.

12 : Bon, on ne peut pas savoir pour le moment, alors, autant continuer, on verra bien.

Puis, nous arrivons devant la rivière, et une malheureuse embarcation pour nous permettre de traverser, et, mon collègue me propose de faire le voyage, en embarcation, ou à la nage.

12 : Même si la natation ne me fait pas peur, on ne sait pas sur quoi le courant peut nous amener, si après quelques kilomètres nous tombons sur des créatures marines agressives, ou un bon gros piège, mais, d’un autre côté, l’embarcation laissée là me parait être un piège.

Je fais le tour du bassin, et essaie de trouver l’origine de ces tuyaux. Et, je trouve une petite porte dissimulée, que j’ouvre. Une valve permet de déverser de l’acide dans la rivière, rusé, si on s’était aventurés dans la rivière ainsi, une simple torsion de la poignée aurait permis de nous dissoudre, avec ou sans barque.

Je détourne le tuyau, et déverse l’acide dans un autre bac, et reviens vers mon comparse.

12 : Bon alors, je pense qu’on peut y aller, mais je me demande qui veut la peau du docteur.

Je m’assois dans la barque, et prends les rames.

12 : Allez, l’ami, c’est parti ?

Bon, s’il a envie de ramer, qu’il rame, après tout. Moi, j’ai carrément l’impression de ramer dans cette affaire depuis un moment. Et je ne suis pas le seul, à entendre les sornettes que raconte mon jeune moi. Un docteur qui s’ennuierait et qui aurait fait cette bêtise.

12 : Non, c’est impossible, je m’en souviendrais, et comme je suis destiné à être notre dernière incarnation, je suppose, ça ne pourrait pas être un moi ultérieur. Après, des seigneurs du temps, on en a quand même ramené un paquet. Mais, mon instinct me dit que ce n’est pas l’un des nôtres qui est derrière tout ça.

Quelqu’un qui serait capable d’agir sur le temps, et qui serait apte à faire ça, j’ai ma petite idée. En plus, ça lui ressemblerait bien de brouiller ainsi les pistes, pour amener le docteur là où il le souhaite. L’avantage, c’est qu’il ne m’a jamais vu sous cette apparence, et qu’il ne doit pas savoir qui je suis, certainement croit t’il que je ne suis qu’un simple compagnon. Autant lui faire croire ça jusqu’au bout.

12 : J’ai une petite idée, et je pense que c’est après vous que l’ennemi en aurait. Et, si c’est le cas, je pense qu’il vaut mieux qu’il ne sache pas qui je suis, ça sera un petit atout dans la manche du docteur. Appelez-moi John Smith, pour le moment.

Puis, le rafiot est secoué par une grosse bestiole visqueuse. Comme une masse de graisse. Une créature qui n’est clairement pas de ce monde. Mon jeune moi sort une blague sur la cuillère, qui me fait sourire. Ca faisait longtemps que je n’ai pas souri, et je me rends compte que j’en ai les zygomatiques tout ankylosées.

12 : Vous pensez toujours que nager aurait été la meilleure option ?

Je prends le temps de la scanner, un haucotalteur, cette créature n’est ni sur la bonne planète, ni à la bonne époque. Cette créature vient de la planète d’origine des hath, et dans très longtemps, il a même été supposé qu’il s’agisse d’une évolution de cette race, même si j’ai des doutes à ce sujet.

12 : Une cuillère, quelle bonne idée ! Ces créatures sont sensibles aux champs magnétiques.

Heureusement que j’ai toujours un de ces ustensiles sur moi, je ne sais pas vraiment pourquoi, peut être un vague souvenir de cette aventure. Puis, je lui propose de magnétiser l’objet métallique d’un grand coup de sonique, mais, en vol, alors que je la lance dans l’eau, sinon, elle risque de se coller à une partie métallique de la barque, et nous aurions vraiment l’air cons.

12 : Attention à vos objets métalliques qu’ils ne soient pas entrainés dans l’eau, et vous avec. Certaines de vos compagnes, avec leurs bijoux auraient été entrainées par le fond. Je n’ai jamais compris l’intérêt qu’ont les humains à se parer de tous ces artifices.

Je saisis la cuillère, me tourne vers l’arrière du navire.

12 : Docteur, c’est le moment de briller !

Et je lance l’objet de toutes mes forces.

Je le vois traverser la tête à travers le mur, et je le laisse faire. Après tout, ma présence fait de lui un point fixe dans le temps, je sais qu’il n’a rien à craindre, sinon, je ne serais pas là.
Puis, il m’annonce avoir retrouvé les symphonies, ce qui ne m’étonne pas. Et, il me tend des bouchons d’oreilles, sans penser qu’il aurait pu créer une bulle sonique avec son tournevis, à moins que je n’aie implémenté cette fonction que plus tard, j’ai un doute. Il était vraisemblablement possible que, même en ayant oublié cette aventure, j’aie inconsciemment pensé à créer cette fonction, à cause de toutes ces péripéties.
J’examine le filtre à perception, avec mes lunettes, une technologie assez basique, moins évoluée qu’un simple papier psychique. J’en déduis que ce n’est définitivement pas l’œuvre d’un timelord. Les pièces du puzzle s’emboitent parfaitement. La probabilité que ce soit ce vieil ennemi, qui montre le bout de son nez augmente à chaque nouvelle découverte.
Je suis mon double à travers le mur, puis lui attrape le bras, et je le retiens. Il y a un individu dans le laboratoire. Je reconnais cette allure, cette grande silhouette, ce haut de forme, et ce visage en latex. Un des whisper men.
Ca s’explique, le murmure est là, il est compréhensible qu’il fassent tout ce qui est en leur pouvoir pour chasser le son et les harmonies, et tout ce qui pourrait représenter une faiblesse pour eux. Puis, je retire mes bouchons d’oreilles, car j’ai compris que nous sommes dans un couloir de protection, sinon, le whisper ne pourrait survivre dans cette cacophonie. Et, c’est bien le cas.
Je remarque que leur maitre n’est pas là, sinon, cette créature ne serait pas seule. Ce n’est pas possible, j’enrage quand même à l’intérieur, à chaque fois que je pense en avoir fini avec une menace, elle trouve le moyen de revenir, Dalek, cybermen, et maintenant, le murmure. J’aurais dû m’en douter.
Je regarde mon double, se souvient t’il de cette créature, qui nous a bien importunés face à notre second visage, et qui en remettra une couche, à sa prochaine. Et ses subordonnés, qu’il s’agisse de yétis, bonhommes de neige ou des whisper. Heureusement que nous sommes là, je vois mal ceux qui m’ont remplacé depuis ma retraite affronter une telle menace, qu’il s’agisse de Madame Vashtra, du Torchwood de Harkness, ou même de l’équipe de Jenny.
Je regarde les alentours, et n’en détecte pas d’autres. Habituellement, ces créatures agissent en nombre, c’est assez exceptionnel d’en voir une isolée.

Mes yeux se portent sur mon double, qui, je n’en doutais pas, allait bien faire quelque chose de doctoresque.

Prendre les « vêtements » d’un whisper man, euh, c’est un petit peu impossible. Je me demande si mon alter ego les a déjà rencontrés, après tout, on a eu les Yétis, et les whisper sont arrivés à son visage d’après. Il me semble qu’on les a déjà eus en face avant, mais je n’en suis pas si certain que ça. Ca fait si longtemps que j’ai l’impression que tout se mélange parfois dans ma tête.

12 : Enfin, docteur, on parle du murmure, là, vous avez oublié ? Ce ne sont que des éléments de la, prétendue, grande intelligence, mettre leurs vêtements ne nous feraient pas passer inaperçus du tout, vu que ceux-ci font partie de leur apparence. Et, de plus, les whisper men sont intangibles. Mais pour le reste, je suis tout à fait d’accord.

Je me doute bien que l’attaque nous vise personnellement. La grande intelligence, et son égo surdimensionné, cet être qui vient d’en dehors du temps, d’en dehors de cet univers également, et qui s’imagine être d’une intelligence absolue, n’a jamais accepté d’être battu par le docteur sur son point fort. Ce qui m’inquiète plus, c’est qu’à chaque fois que j’ai affronté la grande intelligence, une personne de qualité y a laissé la vie, y compris plusieurs échos de la fille impossible.

Je réfléchis à ses pouvoirs, et à ses capacités. Et, avant même que j’aie le temps de formuler une objection, mon jeune moi se précipite dans la brume, j’étais fort impulsif à l’époque. Mais, d’un autre côté, ça peut me servir, notre ennemi est tellement imbu de lui-même et persuadé que ses plans sont infaillibles, qu’il va se concentrer sur son seul véritable adversaire, le docteur, et ne pas se soucier d’un malheureux compagnon sans importance, comme l’est M. Smith.

J’espère cependant que le docteur se souvient que la grande intelligence peut prendre le contrôle du brouillard, comme de nombreux éléments, tels la neige.

Je descends tranquillement dans la brume, en la vérifiant à chaque pas, pour le moment, elle n’est pas sous contrôle, et je profite de l’effervescence pour avancer tranquillement et me diriger vers l’ordinateur utilisé par le whisper de tout à l’heure. J’ai un peu perdu de vue le petit jeune, mais il ressortira bien.

[justify] je le regardais en réfléchissant ... pourquoi j avais oublier se détail ?? Se sont des murmures, ! C était absurde de vouloir les leurs ôter quoi que se soit ! Puis ma diversion temporaire les avait disperser me permettant de me faufiler dans la fumée trouver l’écran de contrôle, évidement je ne pouvais pas non plus voir quoi que se soit alors je sortis mon sonique pour trouver son emplacement, qui dit sonique dit bruit alors évidement j attirais l attention des créatures présentes autour de moi, je rampais jusque derrière un énorme tonneau ou je me cacher le temps que sa se calme, j avais perdu mon double, il ne devais pas être bien loin, peut être son brillant cerveau trouverait d autres idées ! Les whispers ne semblaient pas se soucier le moins du monde de ce qui leur arrivaient, quand j eu enfin repérer se que je chercher, je m approchais discrètement de la commande et l activais. Un déclic retentit et le système  de ventilation aspira la fumée, apparemment j étais repéré, mais trop tard !! Un autre cliquetis plus fort puis un énorme vacarme provenant du plafond

« TENEZ VOUS PRÈS !!! CAR C’EST UN HOMAGE A MR SMITH !! ÉCOUTEZ !! LE GRAND ET INNIMITABLE  LOUDVIG VAN BEETHOVEN !! » 

Tout les whisper men affluaient vers moi puis les murs et le sol se mirent à trembler libérant d un coup la cinquième symphonie dans toute la salle, je riais ! Nos ennemis c étaient dématérialisé c était sûrement trop beau pour le oreilles inexistantes !! Baissant le son pour que sa nous soit pas fatal non plus, je repartis vers l écran du moniteur principal ou je trouvais des informations sur ces fameuse fiole … apparemment ils avaient extrait le potentiel artistique de ses pauvres âmes pour l insérer dans des flacon et les vendre par la suite a ceux qui voulaient devenir des virtuoses de la musique !! … je pensais a voix haute

 «  ils vendent du talent en flacon … mais … je ne savais même pas que sa pouvais s’extraire  !!! »

Je cherchais mon moi futur des yeux, complètement abasourdi par ce que je venais de lire … puis je faisait défilé le reste des informations sur l extraction elle-même, sa expliquer les chambres de stase, les tuyaux, les pseudo filtres à perception qui cacher en fait  …

 «  UNE USINE !!  Comment sa une usine ! Des usine de quoi !!! …  

Apparemment ils ne prenais pas que le talent des musiciens… mais les peintres, chanteur, comédiens  tout art confondues !! … qu avait il dans la tête pour faire une chose pareil ….

Je me glisse tranquillement dans la fumée, et marche lentement en direction de l’ordinateur que j’ai repéré un peu plus tôt. Apparemment, junior a trouvé un moyen d’attirer leur attention, quelle bonne initiative !
Soudain, les mécanismes de ventilation se mettent en route, il a réussi ça aussi, j’étais loin d’être idiot à l’époque. Je me sens tout nostalgique, et je me dis que je devrais arrêter de me prendre de haut, j’avais moins d’expérience, mais de bien meilleurs côtés, à cette époque, ce côté plus décontracté qui nous allait si bien, quand l’ais je perdu ?

Après quelques instants, un bon coup de Beethoven me remet les pensées dans le bon sens, et je continue à marcher tranquillement en direction de l’ordinateur, tout en observant les murmures qui semblent hurler de douleur. Est-ce que je dois avoir de la pitié pour eux ? Non, aucune !

Je regarde dans l’ordinateur, je déduis que cette fois ci, cette chère autoproclamée grande intelligence a décidé de créer une réaction en chaine, supprimer l’art en tant que tel, pour éliminer toute inspiration. Comme toutes les grandes inventions ont été construites à base d’inspiration de l’une ou l’autre de ces valeurs artistiques, ça provoquerait un paradoxe presque infini, auquel le temps lui-même ne résisterait pas. Et, dans ce cas, seules les créatures de pure énergie, telles le diable, et les créatures telles que notre ennemi, pourraient survivre.
Notre fondateur avait envisagé cette éventualité, lors de la guerre du temps, de créer une ascension des seigneurs du temps, en faire des créatures intemporelles, pour pouvoir survivre après qu’il ait détruit la trame du temps elle-même. Heureusement que j’ai pu l’arrêter, grâce au moment, et au verrou temporel. Mais à quel prix ?

Mes lunettes me permettent de repérer mon jeune moi, aussi, je me dirige dans sa direction, et je remarque au passage que les whisper men ont disparu du passage, dévastés qu’ils ont été par la grandeur de Beethoven.
J‘entends mon jeune moi qui s’inquiète de voir ces flacons être commercialisés, ce qui est certainement impossible. Prendre le talent de quelqu’un est assez simple, cependant, le réinjecter dans quelqu’un d’autre est quasiment impossible. Les paramètres sont tellement nombreux.

Je surgis derrière lui.

12 : Je pense, pour ma part, que quelqu’un est manipulé, qu’on lui fait miroiter ce commerce, en exploitant son appât du gain, dans un but bien pire. Vous avez trouvé comment inverser le processus ?

Je finis par me dire qu’il est décidément intelligent, comme chacun des docteurs qui m’ont précédé.

12 : Docteur, vous êtes brillant, enfin, ne serait-ce pas prétentieux de le dire moi-même ? Vous êtes à l’image de tous vos prédécesseurs SANS EXCEPTION, un homme brillantissime, créer un réseau sonique autour de la Terre, dans le style du réseau archange, et envelopper la terre dans une bulle mélodique, c’est géant ! Alors, c’est parti pour un grand bricolage.

Je le vois qui se précipite chercher des caisses et les ramener, et, pendant qu’il fait ses allers et retours, j’inventorie le es éléments dont nous disposons, tout en écoutant Ludwig, j’analyse les possibilités d’action avec le matériel dont il nous a dotés, et, je commence à assembler une sorte de synthétiseur, quelque chose qui pourrait générer des ondes sonores tellement puissantes qu’elles atteindront sans problème un Tardis, qui les relaiera pour créer le réseau sonique voulu.

12 : Juste une chose qu’il faudra régler avant, ce que je crains, c’est que le glandu en chef ne nous laisse pas terminer de mettre en place votre plan si intelligent, et, je crains que ses facultés de contrôle des éléments viennent pourrir la transmission. Walter Simeon, le grand chef du murmure, la prétendue grande intelligence, qui se fait régulièrement rosser par de bêtes humains, on fait comment pour s’assurer qu’il ne nous empêchera pas de mettre à bas son tout joli plan tout foireux ?

Et je continue mon bricolage, en assemblant les pièces pour créer une structure dont je suis assez content. Puis, je lève la tête, assez satisfait de mon œuvre, ou plutôt de notre œuvre, enfin, mon, ou notre, dans cette situation, c’est quand même compliqué à dire ! Cette pensée m’amuse un peu, et, je commence à me dire que si quelqu’un m’a appelé sur cette histoire, c’est sans aucun doute pour ça, pour me faire comprendre que j’avais fui l’aventure trop longtemps, qu’il faut que j’arrête de vivre pour l’univers, mais que je recommence à explorer pour le plaisir, et surtout que j’arrête de vouloir être seul.

La grande intelligence, enfin, qui se proclame comme telle, cette entité anachronique commence à me gonfler légèrement, en plus, je demeure certain qu’elle nous espionne en ce moment même.

12 : Malheureusement, oui, cette saleté va vous embêter encore. Vu que vous allez oublier, et elle aussi, je peux le dire, sans risquer de créer de paradoxe, mais, plus tard, elle contrôlera la neige. Puis, elle tentera d’obtenir le véritable nom du docteur, pour pouvoir ouvrir la porte de son tombeau, et, sans une jeune femme formidable, qui n’hésitera pas à se sacrifier en se jetant dans notre ligne temporelle, à sa suite, elle aurait mis un terme à l’existence même du docteur, en altérant la timeline originelle du docteur. C’est pour ça que je me demande quelle est la grande intelligence, que nous avons ici. Est-ce une attaque normale sur la ligne temporelle, ou bien un écho de celle-ci, ce qui voudrait dire que nous devrions avoir un écho de la fille impossible. C’est tellement bizarre. Rien ne semble coller. Et, dans ce cas, qu’est ce que je fiche là ?

En repensant à la fille impossible, je ne peux que détourner la tête pour masquer une larme que je ne peux retenir, et je reviens vite sur le sujet, toujours en lui tournant le dos.

12 : Plus le temps avance, plus elle cherche le docteur, son intelligence, ses facultés, elle pense qu’en lui volant ce qu’il est, elle pourrait s’approcher de la perfection, de l’invincibilité. D’où la quête de son véritable nom, de sa ligne temporelle, pour le détruire, en s’appropriant ses victoires. Je me demande si ce ne serait pas ça, son but, elle sait que le docteur a beaucoup d’affection pour cette espèce, et je me demande bien pourquoi, et, en leur prenant ce qui les rend spécial, leur génie, leur inventivité, elle pourrait se venger du docteur, tout en récupérant pour elle, ce qui les humains lui ont apporté. C’est rusé, très rusé, mais il y a quand même une faille énorme dans son plan, c’est qu’elle a, comme à l’accoutumée, sous-estimé le docteur, et ses ressources !

Et, je comprends aussi, là où la grande intelligence, et moi-même faisons la même erreur, ce n’est pas le docteur, qui est génial, c’est le docteur et la ou les personnes qui l’accompagnent, un peu comme l’hybride de la prophétie de Rassilon, selon Ashildr, un seigneur du temps, et un humain, et c’est là, qu’est la clé. Un docteur seul, il se perd, même s’il peut accomplir de grandes choses, il n’est rien d’autre qu’un guerrier, parfois, un destructeur, mais accompagné, il peut renverser le cours de la plus grande de toutes les guerres, sans faire couler de sang. Est-ce pour ça, pour que je réalise ceci que j’ai été appelé dans ce méli-mélo de lignes temporelles ? Et, si c’est ainsi, je me doute de qui est derrière tout ça, qui a fait croiser ma route avec celle d’un de ses docteurs préférés ! Je me doute qu’elle apparaitra à un moment où l’autre.

12 : Qu’elle soit cachée dans la montagne, ça me parait tout à fait plausible, ça correspondrait bien à son style, ça. En plus, la grande intelligence semble toujours privilégier les endroits froids, et, dans le coin, c’est apparemment l’endroit où la chaleur est la plus faible. Sexy peut gérer seule la diffusion sonore, surtout qu’elles sont deux, pendant que nous allons faire un tour là bas, histoire de détourner l’attention de la grande stupidité

Au fond, tout ça me donne envie de repartir à l’aventure.

12 : Alors, comme dirait un docteur que j’aime bien, ALLONS Y !

Je me doute bien qu’il a plein de questions pour moi, et je me ferai un plaisir d’y répondre en chemin, l’avantage d’être dans un nœud temporel, aucun spoiler n’est interdit !

Sur le coup, j’ai envie de lui mettre un grand taquet derrière les oreilles, mais je m’en abstiens, je ne vais quand même pas me frapper moi-même, ça ferait désordre. Aussi, je décide de m’en amuser.

12 : Je crois que quelqu’un vient de mettre à bas ma couverture, je ne suis donc plus John Smith, simple compagnon, et, si cette chère grande stupidité nous espionne, ce dont je ne doute pas, elle sait désormais qui je suis. Dommage, je lui en aurais bien fais la surprise.

Puis, une fois dehors, je regarde la montagne, et ce logo, en effet, c’est réellement hideux. Quelle idée de déformer ainsi le paysage, rien que pour ça, ils mériteraient qu’on les abandonne à leur sort, ces humains.

12 : On voit que l’art a été retiré de ce monde, et qu’il ne reste que du laid et du très laid. On croirait voir la trombine de Davros. Quant à Sexy, vous aurez qu’à venir y faire une petite visite lorsqu’on aura remis les idées en place à cette andouille.

Des histoires drôles, oui, j’en ai quand même quelques unes.

12 : Un jour, trois docteurs, vous, votre successeur, et celui qui était actif lors de la guerre du temps, vous êtes retrouvés enfermés dans une cellule de la tour de Londres. Vous avez cherché comment sortir, et finalement, en utilisant les calculs de vos tournevis, vous avez réussi à trouver la fréquence pour désintégrer la porte. A ce moment-là, Clara est entrée, la porte était ouverte, trois docteurs dans la cellule, et aucun n’avait songé à vérifier ce détail. Vous avez aussi embrassé un Zygon, croyant que c’était votre épouse, et ce, juste après avoir menacé un lapin, en croyant que c’était ledit Zygon.

Je me dis, en parlant avec lui, que j’ai vraiment aimé l’époque où le docteur, c’était lui, et me sens nostalgique subitement, et je n’oublie pas qu’il m’a demandé de lui parler de Clara

12 : Quant à la fille impossible, Clara, vous l’avez déjà rencontrée, sans y faire attention. Si de très nombreuses personnes ont sacrifié leur vie pour nous, qu’il s’agisse de Miranda, l’hôtesse sur Minuit, River, Jack, Astrid et tant d’autres, elle est celle qui s’est sacrifiée un nombre inimaginable de fois. Elle s’est jetée dans notre ligne temporelle pour stopper Simeon, et l’empêcher de tout y détruire. Depuis, elle apparait, dans notre vie, et souvent, chacun de ses échos se sacrifie pour restaurer notre histoire, pour réparer les altérations que la grande débilité peut y faire. C’est ça qui est impossible, qu’elle meure à différents points de l’espace et du temps. Une jeune femme très courageuse, sous ses airs fragiles, et tellement brillante. Un petit quelque chose de Rose, en elle, toutes proportions gardées. Et je n’ai pas pu la sauver, elle erre désormais, coincée dans une nanoseconde, entre deux battements de cœur, condamnée par un verrou quantique. Bref, parlons d’autre chose. Vous vous souvenez lorsque Jenny avait eu un petit accident vestimentaire dans le Tardis ?

Plus d’un millénaire après, je n’ai pas oublié cette scène, malheureusement pour elle. Le chemin se passe plutôt rapidement, en discutant et en s’amusant.

12 : Après cette aventure, je pourrais bien aller la voir, Jenny, vous savez que malgré tous les risques qu’elle prend, elle n’a jamais eu besoin de se régénérer ? Toujours la même !

La fille de son père, dont elle a récupéré le meilleur

Je l’écoute qui essaie de me rassurer, je comprends sa position, en effet, mais, au fond de moi, je sais aussi que je cherche à me blâmer de sa disparition, pour conserver cette froide colère contre moi-même, car, je sais que si je me tourne contre les vrais responsables, je ne pourrais pas tenir la promesse que je lui ai faite. Et, je laisse malencontreusement échapper un grognement.

12 : Ce maudit Rassilon…

Puis, la conversation dérive sur Jenny, je suis quand même surpris qu’il ne me demande pas de nouvelles de Zezanne, peut-être n’a-t-il pas encore réalisé qui elle est. Et sur River.

12 : Jenny, non elle n’a pas changé, enfin, en plus de mille ans avec la même régénération, ce qu’aucun de nos visages n’a réussi à faire, elle a quand même pris quelques rides. Sinon, toujours sa très forte personnalité, et toujours pacifique. Elle est devenue quelqu’un d’impressionnant, avec le temps, capable de repousser des armées rien qu’avec un regard, ou quelques mots, ou de chasser une flotte sans jamais faire couler une goutte de sang, elle a désormais de nombreux surnoms, un peu comme nous, d’ailleurs, « le fléau des Sycorax », ou bien « la fossoyeuse », pour les daleks, quant aux sontariens, ils ne la nomment pas, ils fuient, et, pour faire fuir les sontariens, il en faut. Et, quand la proclamation des ombres s’est effondrée, après l’an 6000, elle a pris le relais, en reconstruisant une structure où, Graxx, a pris la place de l’architecte des ombres, puis, après sa mort, Zezanne a pris le relais. Graxx, durant sa vie, lui aussi, a écouté nos paroles, et suivi une voix honorable.

Je me rappelle des circonstances de notre séparation, d’avec Jenny, ces blessures encore à vif, qui ne fermeront sans doute jamais, qui font qu’on ne se voit plus que très occasionnellement. Alors, je passe vite sur le sujet River.

12 : Que dire de River ? C’est la fille de deux compagnons de votre futur vous, conçue dans le Tardis, ce qui l’a faite en quelque sorte muter en hybride humaine/seigneur du temps, et acquérir quelques connaissances des Tardis. Enlevée à la naissance et formée pour tuer le docteur, le onzième a fini par la retourner et l’épouser, après qu’elle ait sacrifié ses régénérations restantes pour le sauver du poison qu’elle lui avait elle-même inoculé. Avec beaucoup de recul, je me dis que c’était une erreur, une relation toxique, mais bon, c’est comme ça que ça s’est passé.

Et le chemin me parait encore long quand même. Pas que je fatigue, mais je crains qu’il ne mette les pieds dans le plat, et ne pose certaines questions gênantes. Aussi, je cherche un autre sujet de discussion, et j’essaie de détourner la conversation, l’air de rien.

12 : D’après vous, pourquoi sommes-nous là ? Je veux dire sur la même ligne temporelle. Il n’y a pas beaucoup de créatures, aptes à le faire, et supporter le paradoxe. A part Rassilon, le grand méchant loup, et une ou deux autres, je ne vois pas. Et la grande intelligence n’en fait pas partie.

Est-ce que c’est important, qui nous a amenés ici ? Je l’ignore, mais, je suis quand même curieux, et je n’aime pas laisser une question sans réponse. Mais, parfois, un peu de mystère, ce n’est pas mal non plus.

12 : Dommage que vous soyez amené à oublier, mais, il vous restera toujours quelques bribes, quelques vagues souvenirs qui restent, comme après un rêve dont on ne se rappelle plus, mais qu’on conserve des impressions. C’est certainement à cause de ça que j’ai su que la porte de chez Beethoven était ouverte, et qu’il me fallait avoir une cuillère, sur moi.

Puis, il m’interroge sur les failles.

12 : Ah, toutes ces failles, il y a tellement de raisons qui peuvent provoquer des failles, un effondrement de l’Univers, et des traversées de créatures inopportunes. Et nous avons eu de nombreux cas de failles qui se sont présentées, certaines dues à l’explosion d’un Tardis, d’autres à une machine issue de la guerre du temps, ça peut être aussi les seigneurs du temps qui frappent à la porte pour revenir, un vaisseau void mal configuré qui déchire le voile au lieu de le traverser, et différentes autres causes. Beaucoup de possibilités.

Nous arrivons devant l’usine, un paysage totalement dénaturé, qui me désole bien. Surtout quand je repense au paysage magnifique que ces terres étaient quelques décennies auparavant

12 : Décidément, je ne comprendrai jamais les humains, on leur donne une planète magnifique, et voilà ce qu’ils en font. A quelques exceptions près, ils ont vraiment des œufs brouillés à la place du cerveau, ce n’est pas possible ! Je comprends qu’ils soient la cible de tous les colonisateurs de l’espace, et qu’ils aient besoin de nous, sans cesse.

Je me dirige vers la porte principale.

12 : Si on a fait disparaitre le filtre à perception, c’est que nous sommes attendus, aussi, ne faisons pas languir notre hôte plus longtemps. Vous venez ?

Je regarde mon ancien moi avec amusement, et, finalement, j’éclate de rire, je me rappelle d’une vieille scène que je pensais avoir oubliée, depuis tout ce temps, et qui vient de me revenir à l’esprit.

12 : Ah, oui, les pyjamas, surtout ceux avec des petits ours brodés dessus avec le bonnet et les pantoufles assorties !

Je revois la scène dans ma tête, un super moment de complicité avec Jenny, à l’époque où j’étais jeune et insouciant. Puis, je reprends mon sérieux.

12 : Oui, les humains, les survivants ultimes, ils n’ont rien pour eux, ni intelligence, ni pouvoirs, ni capacités, ils sont comme des cibles faciles pour toutes les créatures de l’univers, et même de leur propre planète, et pourtant, quoi que l’on leur fasse, ils se relèvent toujours, ils progressent à la vitesse d’un escargot rhumatisant, et, le pire, c’est qu’à la toute fin des temps, ce seront eux, les derniers qui resteront

Je repense à cette affaire des Toclafanes, et ce délire de mon cher Némésis, ce bon vieux maitre, alors que nous arrivons devant l’usine. Nous avons en face de nous une porte que mon jeune moi regarde avec beaucoup d’autodérision, avant de l’ouvrir dans un grincement infernal.

12 : Et en plus, ils auraient pu penser à graisser les charnières. Mais ce n’est pas une mauvaise idée, remarquez, ça évite bien de devoir investir dans un système d’alarme !

Cette aventure m’amuse de plus en plus, et je retrouve le plaisir que j’avais perdu, je me rends compte que ça faisait longtemps que je n’avais pas autant ri. J’en ai même perdu le souvenir.
Nous avançons dans le couloir de ces lieux étranges, uniquement accompagnés du résonnement de nos pas. Les lieux sont décidément sinistres, avec ces murs métalliques, aseptisés, ce silence, et cet éclairage très succinct.
Je scanne les lieux, aucune trace de vie, et c’est tant mieux, un prédateur ici, ça m’aurait déplu, cependant, les murs me paraissent dans un alliage extra-terrestre. Décidément, la grande absence d’intelligence a fait les choses en grand !
Après quelques minutes à cheminer dans le couloir, nous apercevons une salle éclairée, un peu plus loin. Enfin, le moment d’avoir une petite explication avec ce troll se présente !

J’entends les blablas de cette andouille de grande intelligence, et, finalement, je me décide à intervenir. Je m’avance et commence un petit laïus.

12 : Enfin, très cher, après tous ces siècles passés sur cette planète, à supporter ces humains, ne vous êtes-vous pas interrogée sur eux ? Pensez-vous être les premiers à avoir voulu leur retirer leur mémoire ? Et même ce cher Maitre a tenté de tous les transformer en lui-même, ah, mince, non, ce n’est pas encore arrivé ici, désolé pour le spoiler. Et, pourtant, ils sont encore là. Vous commettez tous la même erreur, celle de croire que l’humain n’est qu’un assemblage de souvenirs et que tout se passe dans le cerveau, vous oubliez qu’ils ont un cœur, et que celui-ci primera toujours. Petite dédicace au prof de gym qui, s’il me regarde de là-haut doit se souvenir de ses brillants derniers instants sur cette Terre !

Je fais tout mon discours en faisant le tour de la pièce, en marchant de partout, surveillé par les zombies des artistes kidnappés. Mais, cette chère grande intelligence n’a pas anticipé mon objectif, et j’espère que mon jeune moi a compris où je veux en venir.

12 : Même privé de son esprit, privé de ses pensées et de son génie, il lui reste, à l’humain, cette faculté de rêver, d’espérer, de croire en la magie ! Et cette magie, elle est là, présente, en eux, et, ça, ni vous, ni personne ne pourra leur arracher ! Vous ne me croyez pas ? J’en était certain.

Je ramasse une guitare qui trainait par terre, et je commence à jouer un air de ma composition, de plus en plus fort et efficacement.

12 : Et oui, ils sont comme des bombes prêtes à vous exploser à la tête, très chère, et, je viens d’en allumer la mèche. Docteur, un petit coup de main ? Prenez un instrument, vous aussi !

Et je sens que les artistes retrouvent leur cœur, mais ils hésitent encore, et il y a besoin d’un peu plus de motivation. Alors, l’apport d’un second docteur, ça peut faire un grand plus. Je lui montre le piano d’un signe de tête, allez, mon ami, à vous de jouer !