Allons sauver Jackie !! (PV)

Je le regardai avec compassion, non, il n’était pas la cause de cette séparation, chacun avait fait ses choix, pris ses décisions. J’étais même plutôt heureuse de l’avoir revue, d’avoir pu faire de vrais adieux. Et, contrairement à la Rose détruite par le chagrin qu’elle avait soutenue durant toutes ces années, elle avait pu voir sa fille, telle qu’elle avait toujours voulu la voir, heureuse, épanouie, et mariée à un homme qu’elle aimait, celui qu’elle avait toujours aimé. Et même si elle titillais gentiment le docteur, c’était plus une réaction d’une mère envers celui qui lui avait pris sa fille qu’un véritable rejet.

Puis, le docteur me parla de relâcher les simulacres dans les limbes, mais, avec ces créatures, j’en étais arrivée à me demander si, même ça, ça pouvait suffire à les retenir. Ils s’étaient bien arrachés de la guerre du temps, et son verrou temporel quasi inviolable. Mais, je faisais confiance en mon docteur, et je me disais que s’il pensait que ça suffirait, alors ça serait bon. Mais, je ne pouvais m’empêcher de trouver ça trop facile.

Et il restera toujours celui que j’avais fait fuir à Londres, sur la place avec ce maudit météore, et sans doute d’autres. Ils étaient peut être moins nombreux, mais un petit groupe de ces créatures pouvait massacrer une planète entière, et un seul avait bien atomisé tout un groupe de sontariens, sur leur planète elle-même.

Puis le docteur me parla du Tardis, comment pouvais je douter d’elle ? Mon amie, la créature la plus puissante que je connaisse, et pourtant, je n’arrivais pas à m’empêcher de m’inquiéter pour elle.

Je souris, lorsque mon petit loup choisit de manifester sa présence avec un grand coup de gong !

R : Tu as raison, je ne devrais pas m’inquiéter ainsi, mais, c’est que je tiens à toi, petit loup.

Un second coup de gong retentit. Mais, une autre question m’envahit.

R : Si on doit enfermer les simulacres dans les limbes pour libérer le Tardis, mais que j’ai besoin de l’aide du Tardis pour accéder aux limbes, comment faire ?

Je sentais que je risquais de devoir ouvrir ce portail seule, sans trop de garanties que ça fonctionne, surtout dans l’état psychologique où j’étais à ce moment là.

J’étais en train de me sortir de la couverture, lorsque je sentis une furie entrer dessous. Et, quand je parvins à me sortir de tout ça, je me retrouvai face à face avec ma blondinette favorite.

J : Oh ma Rosy, je t’ai rejointe aussi vite que j’ai pu, tu me manquais trop ! Et, comme papa s’est gentiment proposé pour me rentrer mes bagages, je suis descendue tout de suite !

R : Ca c’est vraiment gentil de sa part. J’adore ce que tu as fait à tes cheveux.

J : Oh, ça, j’ai un un léger problème avec les Gelths, pour s’en débarrasser, il vaut mieux les cramer, et, en le faisant, j’ai un peu mis ma tignasse où il ne fallait pas. Alors j’ai du rafraichir, en coupant les pointes brûlées, ça repoussera.

Elle éclata de rire, tandis que je repensais à ma rencontre avec les Gelths. En effet, le docteur avait du les enflammer aussi, ce qui avait coûté une vie humaine, ce jour là. Puis, elle repris un ton plus sérieux.

J : Sinon, ma chérie, raconte moi tout, qu’est ce qui te travaille ainsi ? Me dis pas que papa n’est pas bien avec toi, sinon, on ne va pas s’entendre tous les deux.

R : Ne t’inquiète pas. Il est super, je suis tellement heureuse. Et, j’étais tellement triste quand tu es partie.

Puis, je lui raconte nos aventures depuis son départ, les pérégrinations avec Mary, le retour dans le mode d’adoption de ma mère, les rencontres avec Epsilon. J’hésitai à lui parler de ma rencontre avec sa grand-mère, mais finalement, je ne lui cachai pas. Puis, je lui parlai de mes doutes, et des objets gallifreyens retrouvés dans les affaires de mon père. Quand je lui parlai des limbes, ses yeux s’illuminèrent. Elle paraissait curieuse de visiter cet endroit.

J : Vous comptiez aller dans un endroit aussi excitant, et papa ne m’a pas conviée ? Mais, pour avoir construit un endroit pareil et y avoir envoyé des innocents, ce Rassilon me semble être le pire monstre de toute la création.

Et elle éclata de rire, puis, elle passa sa main dans mes cheveux, gentiment, puis, elle me laissa me reposer. Elle sentait ma fatigue. Et remonta voir son père.

Dans l’escalier, Jenny se posait nombre de questions. Elle en venait à se demander si son peuple n’était pas aussi dangereux, voire pire que les Daleks eux même. Les rescapés de la guerre du temps qu’elle avait croisés lors de ses aventures, ils maudissaient autant, sinon plus les gallifreyens que les Daleks de Skaro. Et ce Rassilon, elle ne l’avait pas connu, mais ça lui paraissait un tel monstre qu’elle en serra le poing à s’en briser les articulations. Pour la première fois, Jenny se sentit honteuse d’appartenir à cette race.
Elle finit par entrer dans la salle de contrôle, et demanda à son père.

J : Papa, s’il te plait, dis moi la vérité, qu’est ce qu’est Rose en vérité ? Et, si tu t’en sens capable, parle moi de mon peuple, de ma race, et de pourquoi et comment tu as du les détruire. J’ai besoin de savoir qui je suis, et d’où je viens, moi aussi.

Jenny était choquée, elle ne comprenait pas, elle avait été programmée pour faire la guerre, et ce programme avait été altéré par le côté conciliant qu’elle avait reçu du docteur, mais, elle ne s’était jamais posé la question de comment naissent les guerres. Elle pensait que les guerres venaient de races et de peuples agressifs et ayant un besoin d’expansion. Mais la vision de Gallifrey, si paisible, et ce qu’elle avait su des origines des Daleks, crées pour défendre leur planète, ça la choqua. Pourquoi cette guerre, pourquoi toutes ces pertes ? Et, pourquoi tout ça ? Avec sa jeunesse et son recul, elle avait tellement de mal à comprendre.

J : Mais cette guerre, toute cette souffrance, c’est juste à cause de Rassilon ? Juste parce qu’il a cru être un dieu ? Pourtant, il est… était, un seigneur du temps, comme moi… Et je ne suis pas une déesse, et je ne voudrais pas en être une. Je suis moi, je ne sais pas, suis-je quelqu’un de bien ?

Pendant ce temps, pour ma part, j’étais dans ma chambre, à cogiter sur tout ça, qu’est ce que ce médaillon, le trésor porte bonheur de mon père, avait pu arriver chez lui, depuis une planète si lointaine ? Et ce symbole, celui de Rassilon, avait t’il rencontré, voire aidé quelqu’un qui pourchassait ce Ymir ?
Toutes ces interrogations, auxquelles je n’avais pas de réponse, m’empêchaient de dormir, aussi je me relevai, et allai taxer la salle d’entrainement de Jenny, pendant un petit moment, et je fis du sport jusqu’à ne plus en pouvoir, pour me vider l’esprit. Et je revins dans ma chambre bien épuisée, en tout cas, suffisamment pour m’endormir comme une souche.

Je rêvai de mon enfance, quand j’étais avec mon père, et je m’amusais avec lui, il m’apprenait des choses, il se comportait comme n’importe quel père. Qu’est ce qu’il pouvait me manquer, il aura été mon héros jusqu’au bout, même dans sa mort, sous mes yeux, quand il avait choisi de se sacrifier pour tous nous sauver.

Il était Pete Tyler, un humain, un père, un héros !Et j’étais fière d’être sa fille.