Allons sauver Jackie !! (PV)

Le cyberman m’attrapa, et je sentis comme une ventilation dans mon dos. Comme pour les ordinateurs, il devait avoir besoin de refroidir son unité de calcul. Je sentis qu’il avait dévoilé sa faiblesse.

Et le conseil du docteur allait beaucoup me servir, je glissai ma main dans mon sac, et en sortis une banane que j’enfonçai dans son ventilateur, qui se retrouva rapidement. Comme toujours, le docteur avait raison, il faut toujours amener une banane à une fête. Le créature lâcha sa prise. Alors que mon docteur projetait le planificateur à travers la pièce. Je me précipitai vers Pete et Jackie, ravie de voir que même les cybermen pouvaient être surpris et perdre pieds, ils avaient lâché leurs cibles, et ne savaient plus quoi faire, devaient t’ils m’affronter, ou bien, maintenir leurs otages.

J’entendis mon docteur me demander de fuir. Je ne le voulais pas, mais je me souvins de la promesse que je lui avais faite, celle de fuir s’il me le demandait, aussi, je saisis mon tournevis, et configurai mon manipulateur de vortex. Il m’allait falloir retourner à l’endroit que je maudissais le plus dans tous les univers.

Je profitai de l’instant de déconcentration des hommes de métal pour saisir la main de Pete, qui avait compris et avait déjà attrapé celle de sa femme, s’il l’avait lâchée un moment, et je lançai la téléportation.

L’atterrissage devant le Tardis avait été violent, de plus, un cyberman avait réussi à se glisser dans la manœuvre, le pauvre, il n’était même pas arrivé sur le sol qu’il avait été désintégré par le bouclier du Tardis. Je me précipitai dans la table de commandes et regardai la console, et essayai d’analyser les données du vaisseau. J’avais récupéré quelques informations. Puis, je repris mon manipulateur de vortex, et, après m’être assurée que ma mère ne me suivrais pas, merci, mon petit loup, je remis en marche le manipulateur, pour retourner à mon point de départ.
Après tout, le docteur m’avait dit de me mettre à l’abri, et, l’endroit où j’étais le plus à l’abri, c’était auprès de lui.

Je réapparus dans une alcôve, bien cachée, d’où je pouvais observer ce qu’il se passait, et intervenir quand la nécessité s’en ferait sentir.

Comment ça, plus personne ? Ni mon docteur, ni les cybermen n’étaient là. Que c’était t’il passé durant les quelques minutes où je m’étais absentée ? Je sorti mon tournevis, et fis un scan de la salle, étrange, on aurait dit qu’une téléportation avait eu lieu ici.

Mon docteur avait t’il été kidnappé, à son tour ?

Mais comment avoir où était la destination de cette téléportation ? Je supposait que lui aurait su faire, mais je ne savais pas assez bien me servir du tournevis, encore. Peut être que mon petit loup préféré saurait, elle. Je me re téléportai au Tardis, et lui demandai d’analyser le signal. Et, après quelques minutes, elle détecta une position dans l’espace, apparemment un vaisseau en orbite stationnaire.

Je me demandais bien ce que ce vaisseau cachait, et, pour le savoir, je ne voyais qu’une solution, il me fallait y accéder. Je demandai au Tardis, si elle pouvait me déposer à l’intérieur, en toute discrétion. Et, pendant le trajet, je m’occupai en réparant mon ancien téléphone, c’était quand même fou tout ce qu’il était possible de faire avec un tournevis sonique.

Finalement, nous nous posâmes dans le vaisseau, et je sortis en verrouillant la porte derrière moi, il n’était pas question de leur faire courir le moindre risque, et, je m’avançai dans un couloir. Le Tardis avait détecté une forme de signal électrostatique qui permettait aux hommes de métal de communiquer, et d’échanger des informations de mises à jour. Je lui avais demandé de pirater ce signal pour y mettre un virus, ou pour me donner le contrôle sur mon téléphone. Mais, ça allait prendre du temps, même pour elle, de faire les calculs nécessaires.

Le couloir était désert, ce qui me paraissait quand même surprenant en matière de sécurité. Sans doute que toutes leurs forces avaient convergé vers le docteur, qui était leur préoccupation principale. Je tentai, avec mon sonique de récupérer la position du signal du sien, et me rendis compte que j’avais beaucoup de chemin à parcourir, en environnement hostile. Je m’avançai dans la salle suivante, tous les sens à l’affut, et j’entendis les pas lourds de deux de ces cybermen. Je me cachai donc dans le premier emplacement que je trouvai, et j’attendis qu’il ne fussent plus à proximité pour reprendre mon chemin.

Je continuai ainsi, à avancer, je faisais très attention, puis, j’arrivai dans une partie un peu spéciale, où les cybermen étaient quand même plus nombreux, et je remarquai qu’une grande quantité étaient apparemment inactifs, dans des sortes de cuves de stase. Ces cuves étaient reliées par un faisceau de câbles, que je m’empressai de suivre, en me disant que ça pourrait me donner une opportunité de mettre au moins ceux là hors service. J’arrivai dans une sorte de salle de contrôle où les câbles semblaient être branchés, j’utilisai le tournevis pour inverser la polarité, de telle sorte qu’au lieu de recharger les cybermen, ces capsules les déchargent. Et je me dis qu’ainsi, ça pourrait provoquer une surcharge et des dysfonctionnements dans le vaisseau.

Mon docteur serait, peut être, bien fier de moi, s’il me voyait ou alors, se mettrait t’il en colère, comme souvent à cause des risques que j’avais pris.

Je repris ma route, en direction du signal de son tournevis, et, finis par arriver dans un couloir où les horreurs métalliques pullulaient. Allais je tenter la méthode Jenny ?
Finalement, je ne vis pas d’autre moyen, alors, je me glissai dans un couloir désert, et forçai une écoutille, pour simuler une intrusion, et je me mis à crier fort, en imitant une voix de dalek, tout en me cachant dans un conduit d’aération, qui, je l’espérais, allait me permettre de contourner la horde de ces cybermen.

R : EXTERMINER !

Au bout de quelques secondes, ce fut l’effervescence autour de ce couloir, le vaisseau allait passer en état l’alerte. Merci Jenny, pour le tuyau, et merci docteur de me traiter régulièrement de dalek !
Finalement, les cybermen non plus n’étaient pas très futfut. Surtout qu’ils devaient se douter, qu’en plus de pouvoir tous les éliminer sans difficultés, un dalek solitaire passerait inaperçu à leurs détecteurs.
En plus, pendant que ceux-ci chercheraient un dalek, ils ne regarderaient pas si une humaine était infiltrée.

Je finis par ramper, grâce à ça, dans le conduit qui surplombait la salle où se trouvait le docteur. J’allais pouvoir savoir de quoi il en retournait, et, si besoin, lui prêter main forte. Je reçus un message du Tardis, elle avait besoin d’encore un peu plus de temps pour finir de détourner le signal. J’espérais que le docteur gagne suffisamment de temps.

Ah oui, j’avais vraiment fait fort sur ce coup là, zéro infiltration, j’espérais que mon petit sabotage fonctionnerait mieux que le reste. Je regardai mon compteur, il ne manquait plus que quelques minutes pour que le Tardis aie fini de pirater le signal. D’ailleurs, elle venait de m’envoyer un message pour me prévenir qu’il y avait des détecteurs dans le conduit d’aération où j’étais. Merci petit loup, mieux valait tard que jamais. Mais comment savait t’il que nous étions à la recherche d’Ymir ? A part le docteur, je n’en avais parlé à personne. Et j’avais bien caché mon esprit comme Mary m’avait appris à le faire.

Je démontai tranquillement la grille, et descendit prudemment, après tout, il me fallait gagner un peu de temps encore, alors autant ne pas me presser. Aussi, je pris le temps de m’épousseter un peu. Puis, je regardai Epsilon avec un regard dédaigneux.

R : Vous savez, cher beau frère, que tout le monde n’est pas obnubilé par le désir de tout casser, de tout massacrer, de braquer une arme sur l’autre, juste pour compenser sa frustration, pour essayer pathétiquement de montrer qu’il en a une pas si petite que ça. Alors, non, moi, j’aime mon docteur pour son cœur, pour son désir de voyager, de parcourir l’univers, pour le découvrir, et aussi pour y redresser les torts. Tiens, ça me rappelle les rêves d’autrefois d’un autre seigneur du temps, ça, avant qu’il ne décide de devenir maléfique, et de faire tout le contraire de ce qu’il aurait aimé ! Et non, s’il devenait un destructeur, je ne l’aimerais pas plus, déjà, parce qu’il est impossible d’aimer plus quelqu’un que je ne l’aime déjà, et, ensuite parce que j’ai mes convictions, et mes convictions, c’est que ce que fait mon docteur est JUSTE ! Ma conviction, c’est que vous ne valez pas mieux qu’un destructeur comme un dalek, et il n’y a que peu de différences entre Davros et vous, même celui qui vous a fait devenir les monstres que vous êtes est le même salopard !

Je sentis une petite vibration dans mon tournevis, les calculs étaient terminés, ces cybermen ne devraient pas être une menace, désormais. Mais, il fallait juste que cet enfoiré croie qu’ils étaient toujours son arme active, et une menace pour nous.

En effet, c’était plutôt flatteur de le comparer à un dalek, j’aurais plutôt du le comparer à une déjection de dalek, et encore, ça aurait été trop gentil pour lui. J’avais plus qu’envie de lui sauter à la gorge, et l’étrangler. Mais ça n’aurait pas plu à mon docteur, et je me contins. Et décidai de le provoquer un peu, histoire de lui faire comprendre qu’il ne m’affecterait pas avec des mots, qu’il n’en avait pas les moyens. Je le regardai, et lui souris.

R : En tout cas, si je vous ai flatté, vieil homme, j’en suis ravie, car, moi aussi, je me sens flattée d’être comparée à un aussi noble esprit que peut l’être un Tardis. Alors, merci pour le compliment.

Puis, il me tendit une tasse de thé, que je pris en le remerciant, et fis mine d’en boire une gorgée. Je ne savais pas ce qu’il y avait dedans. Puis je reposai la tasse sur la table, alors que son frère, qui paraissait assez sur les nerfs, lui, une cocotte minute prête à exploser. Et Epsilon le voyait bien, il comprenait qu’il pouvait le pousser à bout. Et, je pensais que si je n’étais pas venue, il serait sans doute déjà arrivé à ses fins.

Je m’approchai de lui, et lui passai la main sur l’épaule, avant de lui envoyer une petite vision gentille, pour l’aider à se contenir, une vision de moi en train de faire la danse des canards en tutu. Ca devrait le détendre un petit peu.

Puis, mon docteur me demanda de montrer ce que je savais sur Serenity, à son frère. Finalement, lui aussi, avait un espoir que son frère change. Mais, était ce le moment. Pour lui, ça risquait de ne rien changer, si celle qu’il aimait était dans un lieu inaccessible. Il pourrait même être encore plus en colère après le docteur, considérant qu’en détruisant Gallifrey, il avait tué celle qu’il aimait. Mais, je pensais que le docteur savait mieux que moi de quoi il en retournait, et comment son frère allait réagir, aussi, je lui fis confiance.

Je regardai longuement Epsilon, et lui transmis toutes les visions que j’avais eues concernant Serenity, sur les mensonges de Rassilon et de la famille de sa dulcinée, puis, je lui envoyai aussi des souvenirs m’appartenant, concernant les pages du journal intime de la demoiselle, que j’avais trouvé, caché dans le Tardis.

Une fois tout ceci fait, je coupai la connexion, un peu lasse, mon pouvoir était quand même plus limité dans ce monde, et serrai toujours très fort la main de mon docteur.

Je ne savais pas que penser, il venait de découvrir que sa vie n’avait été qu’un vaste mensonge, et qu’il avait construit son existence, et commis tous ces crimes à cause de ce mensonge, de ce que lui avait dit ce conseil de foireux, et cette ordure de Rassillon, celui là, heureusement qu’il était mort, parce que je l’aurais massacré si je l’avais croisé. Une plaie pour l’Univers.

Je regardais, et j’écoutais Epsilon. Et ce qu’il disait au docteur, et, je pensais que son frère était sans doute la personne qui pourrait le comprendre, et l’aider. Je m’éloignai d’un pas en arrière, doucement, pour les laisser tous les deux, ce moment ne m’appartenait pas. J’avais servi à ce que je devais servir, maintenant que mon rôle était rempli, il me fallait juste laisser le docteur être le docteur, et surtout, être un frère.

Je finis par m’adosser au mur, ne sachant pas trop quoi faire. Je regardai sur mon téléphone, l’air de rien, comme si je surfais, en réalité, je recevais des infos par rapport au signal piraté, et je surveillais l’activité des cybermen. Mine de rien on était toujours encerclés par ces bestioles là, et, j’ignorais si, à un moment où l’autre, leur haine du docteur allait prendre le dessus sur leurs obligations envers son frère.

Je les regardais qui se fixaient en silence, un silence pesant, mais nécessaire. Et je me demandai, qui était cette amie qui avait sauvé mon docteur, qui aurait été prête à tuer mon docteur, et à se faire exterminer par mes soins ensuite ! Et, je me demandai ce qu’il s’était passé, si l’attaque des cybermen sur ce monde me visait en particulier, et, pourquoi cette faille qui m’avait permis de leur échapper. Je laissai mon esprit vagabonder un peu, et les questions se poser, tout en bricolant sur mon téléphone. Apparemment, le Tardis luttait pour conserver son signal, quelque chose essayait de le contrer. Mais qui voulait le contrôle de la cyberiade, et pourquoi ? En tout cas, il valait mieux ne pas trop trainer ici, c’était mon avis, sans parler du générateur qui pouvait partir en vrille à n’importe quel moment.

Je vis mon docteur qui me demandait de courir. Et, dans le même temps, le Tardis m’envoyait un message comme quoi elle risquait de se faire perturber son signal. D’après ce que j’avais vu pendant que le docteur s’expliquait avec son frère, le pirate avait plus de capacités qu’elle ? En réalité, la technologie utilisée par le pirate était de la technologie cyberman, et pouvait ainsi court circuiter les ordres que mon petit loup aurait pu donner.
Mais, qui pouvait bien s’amuser à ça, et pourquoi ? Pour le moment, la question ne se posait pas, il était clair que les cybermen avaient échappé au contrôle d’Epsilon, et le Tardis ne les retiendrait pas très longtemps.
On arriva dans un couloir que je reconnaissais, c’était celui qui menait à la salle que j’avais piratée, puis, nous finîmes par arriver devant le Tardis, où nous attendait un bataillon de cybermen, emmenés par le cyberplanificateur Carling.

C : Et bien docteur, je suppose que je devrais vous remercier pour m’avoir occupé Epsilon suffisamment longtemps pour que je reprenne le contrôle. Et, maintenant, nous n’avons plus qu’à nous débarrasser des seigneurs du temps, et plus personne ne se mettra sur notre route pour convertir tous les univers.

J’étais un peu inquiète, d’un côté, Epsilon avait proposé une trêve si nous étions partis dans les dix minutes, mais, de l’autre, Nous ne pouvions pas les laisser faire, est ce qu’Epsilon aurait pu les gérer, et, était t’il pertinent, pour nous, de l’aider ? Il n’était pas un allié.
Je me disais que je pouvais utiliser le manipulateur de vortex pour nous déplacer de l’autre côté, dans le bouclier du Tardis, et qu’ainsi, nous aurions pu nous enfuir aisément. Mais, qu’arriverait t’il à ce monde, si nous laissions Carling prendre le contrôle ?
Je regardai le docteur, et j’attendais de savoir ce qu’il allait faire.

Quand il évoqua mon père, je le regardai avec un petit air outré. Le docteur avait dit une bêtise. Même si j’appréciais Pete, mon père, il était mort, sous mes yeux, percuté par cette voiture. Je sortis de la pièce, sans rien dire, et allai voir ma mère.
Quand elle vit mon regard, elle compris que je venais faire mes adieux. Et son visage pâlit.

J : Ca y est, le moment du départ est arrivé ?

Je la regardai, et m’approchai d’elle. Puis, elle me pris dans ses bras durant un long moment. Un câlin plein de larmes.

J : Je comprends, tu as trouvé ta voie, et ce qui te rend heureuse. Et, pour une mère, rien n’est plus important que le bonheur de son enfant. Je veux juste que tu me promettes de faire attention à toi.

Je lui promis. Puis, elle relâcha son étreinte.

J : Avant que tu ne partes, je voudrais revenir sur notre discussion. Je n’ai jamais vraiment su quelles étaient leurs origines, en fait, mais, ton père m’a toujours parlé de ses deux plus grands trésors, cette couverture, avec le symbole dont tu m’as parlé, et ce médaillon, qu’il m’a donné à notre mariage, et qui ne m’a jamais quittée.

Elle sortit un médaillon de sa chemise, et me le tendis.

J : Je pense qu’il te revient, il me disait que c’était son porte bonheur, et qu’il avait rempli sa fonction puisqu’il l’avait guidé jusqu’à moi. Peut être serait-t-il encore en vie, s’il l’avait conservé, nous ne saurons jamais. Mais je pense qu’avec la vie que tu as choisi, un porte chance ne sera pas de trop.

Je le pris en souriant, même si je ne croyais pas en ce genre de magies, tout demeurait possible, et puis, ça rassurerait ma mère.
Puis, elle se leva, ramassa un objet, et me le tendit.

J : Voici la fameuse couverture. Garde la, puisqu’elle t’intéressait, et, ton père aurait été ravi que tu récupères ses trésors.

Elle me sourit avec un regard triste, et m’accompagna jusqu’au Tardis. Puis, elle regarda mon docteur.

J : S’il arrive quelque chose à ma fille, aucun univers ne sera assez vaste pour vous permettre de vous cacher, et je vous imprimerai la trace de ma main tellement fort sur le visage qu’on la verra sur chacune de vos transformations.

Pete s’approcha de moi, et me pris dans ses bras.

P : Merci pour tout, Rose, même si tu ne m’as pas vraiment accepté, pour moi, tu seras comme ma famille, et tu seras toujours la bienvenue ici.

J’entrai dans le Tardis, après avoir quitté Pete, et fis un dernier geste envers ma mère. Puis, je déposai la couverture sur le fauteuil, ressentant une forme d’étonnement du Tardis vis-à-vis des symboles brodés.
J’écoutai le docteur me parler de ses réflexions sur les limbes, puis me demander mon avis. Je réfléchissais à ce qu’il m’avait dit, et une idée un peu, voir complètement folle me passa par la tête.

R : Si tu avais des images, et que je puisse, avec l’aide du Tardis, créer un passage comme j’avais fait pour le void avec ta tante, tu crois que ça serait possible ? En revanche, même si nous arrivions à ouvrir ce passage, je risque de ne pas le tenir ouvert longtemps, même avec l’aide du Tardis, je risquerais de brûler mon énergie temporelle en quelques minutes.

Plus j’énonçai cette idée, moins elle ne me paraissait pertinente, plus je sentais des blocages, des dangers, des impossibilités. Et, je me disais qu’il y aurait sans doute une meilleure solution. Et j’eux une idée, mais pour cela, il me fallait plus de renseignements.

R : Je pensais à une astuce du genre cheval de Troie, mais, ceux qui étaient autorisés à accéder aux limbes et en revenir, qu’avaient t’il de spécial ? Un passe, quelque chose ? Une empreinte génétique inscrite quelque part ? Ils t’ont donné quelque chose pour valider ton accès ? Il suffirait, par exemple que tu te fasses passer pour un des bourreaux, et que tu fasses comme si tu m’amenais comme prisonnière pour entrer. Et si tu as la possibilité d’entrer, et de sortir, ça pourrait le faire, non ?

Mon regard se tourna vers la couverture, et je me demandai, une fois de plus qu’est ce que ce symbole, le signe du despote, faisait dans les affaires de mon père.

Je ressentais les sensations du Tardis, et je m’inquiétais, je savais qu’elle ne devait pas rester trop longtemps dans ce monde, que ça l’affaiblissait. En plus, elle était encore convalescente de son affrontement avec ces fichus simulacres. D’ailleurs, une question me vint à l’esprit à ce sujet.

R : D’après toi, ton frère, pourquoi s’embarrasse t’il avec les cybermen, s’il a ses simulacres ? Ceux-ci auraient t’il échappé à son contrôle ? Ou même l’ont t’il déjà été ? Je me souviens de mes visions à ce sujet, ils ont été créés durant la guerre du temps, et se seraient échappés par une faille. Est-ce qu’eux et Epsilon ne seraient pas deux crises distinctes, qui nous tombent dessus au même moment. Tu aurais une petite idée là-dessus ?

En fait, tout me semblait lié à ces failles, qu’il s’agisse des simulacres, qui en avaient profité pour s’enfuir, d’Epsilon qui s’en servait pour faire le mal, et même d’Allonzo, autrefois. Il me faudrait réfléchir à tout ça, mais, pour le moment, j’avais besoin de me détendre. Je repassai dans ma chambre, me changeai, avant d’aller dans la salle d’entrainement de Jenny, et me fis un peu de sport, pendant quelques heures. Ca faisait un sacré moment que je n’avais pas fait d’exercice, et je sentais que mes muscles en avaient bien besoin.
Au bout d’un petit moment, je finis par fatiguer, je tenais bien moins longtemps qu’autrefois. Il me faudrait m’entrainer un peu plus régulièrement, si je voulais fortifier mon corps. Je ressortis de la salle, me douchai, et retournai voir le docteur.

En chemin, je remarquai que le Tardis devait être fatiguée, elle n’avait pas apparu devant moi, depuis un moment. Depuis que nous avions changé d’univers, peut être. Pourtant, elle aurait pu venir me prendre un peu d’énergie. J’entrai dans la salle de commandes, avec un petit sourire, espérant y trouver mon docteur.

Je cherchais une faille dans le temps assez grosse pour ne pas que le tardis force trop le passage, mais ici elles étaient toutes plus petites les unes que les autres ! … je devais faire en sorte qu il se recharge avant de se redecharger ! C était d un compliqué ! Mais j adore les défis alors soit ! Puis Rose me posa une question permanente !

« a vrai dire je ne suis pas sur qu il en tienne compte des cybermen, je suis plutôt de l avis qui les a utilisés comme il aurait pris un dalek s il était passer par la ! Quant aux simulacres je crois bien que le tardis les a bannis quelque part … c est pour sa qu’il est encore faible … »

Elle partis se changer, en me retournant je vis la couverture de Pete, je la pris et remarqua le symbole, un aigle …. Pourquoi ce symbole ?? Le loup suis Rose depuis toujours qu est ce que sa veut dire ?? En faite j avais ma petite idée la dessus mais… c était pas possible… autrement Rose serait, non je l aurais remarqué ! Mais l aigle que faisaient-il la ?? Et pourquoi c est son père qui l avait ?? Toutes ses questions !! Je passais mon tournevis sur le symbole et entrer les données dans le tardis, j attendais la réponse si toutefois celui-ci voulait bien me les donner ! puis Rose réapparu toute souriante, je remettais discrètement la couverture a sa place.

« sa va mieux ?? Rien de mieux qu’une bonne douche bien chaude pour repartir sur de bonne bases (Grand sourire)

Je vis les données s afficher sur l écran de mon tardis, je les fis basculer sur mon sonique pour les analyser, je regardais ma femme l air de rien.

J’entrai dans le poste de commandement, bien accueillie par mon époux, toute souriante. Et, à peine fus je entrée que je le vis faire disparaitre des informations de l’écran. Cherchait t’il à me cacher quelque chose ? Peut être, il conservait son petit jardin secret, et je respectais ça.

R : Je tombe mal, peut être ? Si t’as besoin de rester seul un moment, n’hésite pas à me le dire, je ne voudrais pas te perturber ton droit à l’intimité. Ne t’inquiète pas, je vais vadrouiller un peu, me vider la tête, ainsi, je serai fin prête pour tenter de forcer l’entrée des limbes. Prends bien soin du Tardis, je vais devoir travailler avec elle pour ça.

Je lui souris, puis, je m’éloignai dans le couloir, pour le taquiner, mais, aussi pour le laisser faire ses analyses, il m’en parlerait le moment venu, s’il le souhaitait. Je me promenai dans le tardis, en laissant libre cours à mes pensées. Je me demandais comment Epsilon savait que nous recherchions Ymir, je comprenais qu’il voulait nous en empêcher, pour protéger son ami, et son secret, même si, désormais, cette pourriture de Rassilon étant disparue, il devenait possible pour lui de réapparaitre. Mais, comment ? La montre avait disparu en même temps que ce maudit seigneur du temps fondateur.

J’espérais finir par trouver cette clé quantique, si toutes les réponses étaient derrière cette porte, il me fallait la trouver.

Puis, je pris, dans ma main, le médaillon que m’avait donné ma mère. Un héritage de mon père. Son porte bonheur, celui qui l’avait amené à son épouse, à la femme de sa vie. Moi, je n’avais pas besoin d’être guidée, j’avais déjà trouvé mon bonheur à ce niveau là, mais, ça rassurait maman.
Un médaillon qui représentait un loup, mais pourquoi toute ma vie était sous le signe de cet animal.
Je trouvai le médaillon étrangement chaud, et il me semblait vibrer légèrement. Je pris mon tournevis, par acquis de conscience, et le scannai. Lorsque j’eus les résultats, je vacillai, et je retournai, toute pâle, dans le centre de commande, comme si j’avais vu en fantôme.


R : Docteur… Le médaillon qui appartenait à mon père… Que maman m’a donné avant que je parte…


Je m’appuyai sur le mur, et pris quelques secondes pour reprendre mon souffle.


R : Ce médaillon…


Je n’arrivais pas à le dire.


R : Il vient de Gallifrey !

A moins que quoi ? Je ne comprenais pas, il me demandait si je me rendais compte de ce que ça signifiait, mais je n’avais aucune idée de ce que ça pouvait vouloir dire.

Je le vis s’asseoir, comme choqué, j’avais rarement vu le docteur ainsi. J’avais même l’impression qu’il était plus choqué que la première fois que je lui avais parlé de la horde des simulacres. Qu’est ce que tout ça voulait dire ?

Et quel rapport avec mes capacités ? Elles me venaient du Tardis, me semblait t’il.

J’étais dans mes réflexions lorsque le docteur me demanda de l’aide pour amener le Tardis à une faille. Je m’avançai vers la console, et j’enfonçai mon tournevis dans l’encoche prévue à cet effet.

Après quelques grosses secousses, le Tardis se mit en route. J’étais toujours dans mes pensées, à essayer de comprendre. J’étais Rose Tyler, la fille de Pete et Jackie Tyler, née sur Terre, il y avait, euh, difficile à dire quand on voyage dans le temps, mais, terrienne, de Londres ! Qu’est ce que des objets de la planète de mon docteur faisaient dans les affaires de mon père ? Une rencontre avec un voyageur du temps, peut être ? Mes pensées sautaient d’un sujet à l’autre, sans parvenir à se focaliser sur l’un ou l’autre.

Je regardai mon docteur avec un air affolé, j’espérais qu’il allait avoir une explication, mais, je craignais aussi qu’il en aie une. Je me sentais en panique, au bord de la syncope. Que j’aurais aimé que Jenny soit ici ! Finalement, je me sentis vraiment mal, et je redescendis dans ma chambre, et m’allongeai. Si le docteur avait une théorie, il aurait besoin de temps pour la vérifier, de toute façon.

Je pris mon communicateur, et je le mis en route. Après quelques secondes, la voix que j’espérais me répondit.

R : Tu peux revenir ? Je crois que je vais avoir besoin de te voir
Je n’en revenais pas de l’état de panique que je décelais dans ma voix. Une chose était certaine, la réaction du docteur ne présageait pas grand-chose de bon.

Je le regardai, et lui fis un petit sourire. Evidemment que je ne lui en voulais pas, il était en pleine réflexion, et son attitude m’avait inquiétée, sans aucun doute parce que, moi-même j’étais en pleine interrogation sur moi-même, sur mes origines. Quand il dit « enfin si », j’eus un petit frisson, est ce que ces découvertes pouvaient altérer notre relation ? Il changea de sujet, et ça m’allait très bien.

R : Ca ne te dérange pas qu’elle revienne? Quand j’ai vu ta réaction avec le médaillon, j’ai pris peur, et, je me suis dit que si ça devait déboucher sur une nouvelle qui me soit défavorable, je préfèrerais avoir ma meilleure amie avec moi. Pourquoi y avait t'il des objets de Gallifrey dans les affaires de papa, ça veut dire qu’il aurait été en contact avec l’un des tiens ? Un ancien, ou un futur toi ? Ou simplement quelqu’un de ta race ? Quelqu’un qui serait devenu son ami, et qui lui aurait offert ces objets ?

Je cherchais une explication qui me convienne, qui puisse me satisfaire, mais les paroles du voyageur, sur mon enfance me faisaient douter. J’avais tellement peur de ne pas être ce que j’avais toujours cru être. En plus, je craignais que les recherches du docteur ne puissent pas aboutir, à cause de ce fichu sceau sur le Tardis.

R : Si tu veux des nouvelle de ta fille, elle a du se séparer de ses amis, ils ont eu une alerte, ils ont du rentrer, alors que Jenny a préféré continuer de s’affairer sur la crise qu’elle était en train de régler. Et, là, elle m’a dit qu’elle terminait de corriger ce souci avec des Gelths, et qu’elle viendrait nous rejoindre. J’espère pour un petit moment, si tu es d’accord.

Je me sentais moralement vidée.

R : Je suis désolée, je ne vais pas pouvoir te servir pour ouvrir le passage vers les limbes pour le moment, je suis trop nulle. J’espère que ton frère saura patienter.

Ca me faisait plaisir d’entendre ces propos dans la bouche de mon docteur, même les prises de têtes avec Jenny, j’étais certaine que ça lui avait manqué, et, je me disais que c’étaient un peu leur façon à eux de se dire qu’ils s’aimaient.

R : Tu sais, je t’ai souvent laissé le communicateur trainer bien en vue, en me disant que si tu voulais lui faire un petit coucou, ça lui ferait plaisir. J’espère que de la voir, ça me remettra un peu les idées en place et que je serai en meilleure situation pour tenter d’ouvrir une brèche vers les limbes.

Ca me fit sourire, Jenny dans les limbes, elle allait se faire plaisir à explorer cette zone, si nous arrivions à y pénétrer. Et ça lui donnerait encore des possibilités de montrer sa valeur à son père, de lui prouver ses qualités, et de se montrer à elle-même qu’elle était une véritable dame du temps, et non un simple clone.

Je me redressai, et pris la main de mon docteur, je me sentais mieux. Ses paroles, son sourire, sa façon de me parler, ça m’avait fait du bien, ça m’avait remis les idées en place. Je ne pensai plus trop à ces histoires de médaillons, et de Gallifrey. Et, quand Jenny serait sur place, je pensais que je me sentirai tellement mieux.

R : Ma meilleure amie, en l’absence de ma maman, ça me fera du bien. Non pas que je n’aime pas être avec toi, mais, parfois, une présence féminine, une confidente, et conseillère, ça fait du bien. Et, en plus, le Tardis ne vient pas trop me voir, en ce moment. Je suppose que ces problèmes d’énergie l’épuisent trop. J’espère qu’elle se remettra vite.

Mon petit loup était fatiguée, et je sentais que même à proximité d’une faille, elle souffrait pour se recharger, comme si quelque chose absorbait encore son énergie.

R : Ne crois tu pas qu’il y aie une autre blessure temporelle quelque part, ce qui expliquerait qu’elle perde son énergie ainsi ?

Je fermai les yeux, et essayai d’entrer en communication avec elle pour savoir si elle avait besoin qu’on l’aide quelque part. Mais je ne sentais rien, elle semblait mettre toutes ses forces dans sa récupération, il faudrait peut être aller lui demander dans son noyau, elle serait peut être mieux en mesure de parler.