Allons sauver Jackie !! (PV)

Chez moi, pas tant que ça, nous nous étions séparés, des années avant les évènements qui avaient amené à mon départ, pour me trouver cet appartement non loin de la baie. Là bas en Norvège, là où je vivotais, dans ce dur espoir que la situation actuelle arrive. Ma mère, et Pete, n’avaient pas voulu rester là bas, et auraient souhaité que je reste auprès d’eux, que je m’éloigne de là bas, de ces lieux qui me faisaient souffrir, mais ça m’avait été au-delà de mes forces. Je me demandais comment ma mère accueillerait mon retour, de savoir ce qu’il s’était passé dans l’autre monde aussi.

Je n’étais pas souvent allée à leur manoir, mais je me rappelais du chemin, aussi, je les entraînai au travers des rues londoniennes, et nous finîmes par atteindre le grand portail de la résidence de Pete. Je ne comprenais pas trop ce qu’il se passait, quand j’avais quitté ce monde, les cybermen étaient hostiles, et, désormais, ceux-ci semblaient servir de servants. J’espérai en savoir plus, parce que là, c’était quand même troublant.
Je sonnai à la grille, et, une personne sortit de l’allée, s’avança vers nous, et se figea en nous voyant. Puis elle se lâcha son sécateur, et se précipita vers nous.

J : Ma Rose !!!

Je réalisai que je n’avais pas vu ma mère depuis tellement longtemps, qu’est ce qu’elle avait changé ! Je la pris dans mes bras

R : Tu m’as manqué !

J : Toi aussi ma fille.

Puis, en me regardant, elle constata.

J : Mais c’est impressionnant comme tu n’as pas changé. Alors que regarde moi, toute ridée, maintenant. Et j’ai même des cheveux gris qui ont poussé.

Et elle aperçut le docteur et John qui attendaient derrière.

J : Inutile de me dire que c’est ton docteur, l’original, je le vois à ta mine épanouie, oui, je vois que tu as retrouvé celui qui avait pris ton cœur, c’est une bonne chose. Quant a vous, beau gosse, je n’ai pas encore eu la chance de faire votre connaissance.

R : Oui, je te présente John Hart, un ami de Jack. Il nous accompagne en ce moment.

Ma mère nous invita à entrer, Pete était encore au travail.
Nous nous assîmes dans des fauteuils, et Jackie nous servit quelque chose à boire. Les menaces du docteur, ainsi que je regard noir que je lui envoyai, avaient du porter leurs fruits parce que Hart se contenta d’un jus de fruits.

J : Je m’inquiétais tellement pour toi, j’avais entendu tellement de rumeurs sur la situation en Norvège, depuis que ce nouveau chef d’état avait été nommé, cette attaque extra-terrestre, et le verrouillage du pays. Et l’impossibilité que j’avais de te joindre m’avaient fait craindre le pire. C’est pour ça que Pete a essayé de créer un système de communication inter-dimensionnel pour tenter de joindre le docteur.

Puis, elle nous expliqua que, le soir de ma disparition, le gouvernement norvégien avait fermé toutes ses frontières, prétextant une invasion d’extra-terrestres belliqueux, qui auraient attaqué avec une arme bactériologique, et que le pays se plaçait en quarantaine. Puis, quelques semaines plus tard, un individu, se présentant comme James Lumic, le fils de John, proposa des androïdes au look de cybermen sensés être des esclaves dociles. Mais, ça lui faisait peur, elle n’avait pas oublié la menace qu’étaient ces hommes de métal, le mal qu’ils avaient fait, la souffrance qu’ils avaient causée, et le déchirement de sa fille à cause de ces boites de conserves. Aussi, elle avait envoyé un message désespéré au docteur.

Je pris le temps de lui expliquer la vérité, ce qu’il s’était passé en Norvège, le cyberplanificateur. La faille, jusqu’à mon retour dans l’autre monde.

John écoutait notre conversation, un peu touché par les allusions, il avait perdu une personne qu’il ne détestait pas trop, ce qui était, pour lui, ce qui se rapprochait le plus d’un ami, lors de la bataille de Canary Wharf, et il comprenait que cette histoire avait fait du mal à tout le monde. Mais, dans sa petite tête de piaf, il ne comprenait pas comment on pouvait surmonter ça autrement qu’en se saoulant jusqu’à en oublier son nom, et en enchainant avec une orgie ! Il se tortillait sur son siège, un peu gêné.

J’étais si heureuse de la revoir.

A ce moment là, je sentis une telle aura malfaisante s’échapper du docteur que j’en eus un moment de panique. Allait t’il oser franchir la ligne rouge, tuer un homme incapable de se défendre, juste sur un coup de colère ?

R : DOCTEUR, NON !

Puis, la baie vitrée vola en éclats, traversée par Hart, qui n’en menait pas large. Le pauvre devait regretter d’avoir un peu trop poussé le docteur, et je le vis s’enfuir la queue entre les jambes. Et ma mère qui éclata de rire !

J : Le docteur est de retour, je crois que je vais devoir prendre une carte de fidélité chez le vitrier ! Tu as vraiment choisi un sacré numéro. Et puis, ça permettra à votre pote de revenir quand les choses se seront calmées.

Et, sur ces entrefaites, Pete arriva, lui aussi hilare devant les événements qui venaient d’arriver. J’avais une famille surprenante, personne ne se fâchait qu’à peine revenu, le docteur aie déjà pulvérisé une vitre. Moi, je continuais à discuter avec ma maman, depuis le temps, on en avait des choses à se raconter. Puis, je sentis comme un courant d’air, et Pete Jr entra, mon trois quart frère, ou peut-être pouvais je dire mon frère tout court, finalement, nous partagions le même ADN, même si notre père n’était pas fondamentalement le même. Il avait tellement grandi, lui aussi, depuis le dernier moment où je l’avais vu. Il me salua, raconta sa journée rapidement, pressé qu’il était d’aller se chercher son goûter.

PJ : Papa, il s’est passé quoi avec la vitre du salon, c’est pas moi, j’ai rien fait !

Ah, quel que soit l’univers, les enfants resteront toujours des enfants.
Puis la conversation reprit entre ma mère et moi, nous avions tellement de choses à nous dire. Et, il allait devenir si difficile de nous voir, à l’avenir, que je voulais profiter de ces moments.

Puis, à un moment, elle remarqua ma bague

J : Ne me dis pas qu’il t’a épousée !

R : Je ne te le dis pas, alors.

J : Docteur, si tu fais du mal à ma fille, si tu lui brises le cœur, je te tire les oreilles si fort que celles de ton toi précédents paraitront minuscules en comparaison !

Puis, je la vis se lever, et se diriger vers la cuisine.

J étais dans la cuisine avec Pete, je venais d avalé mon verre d une traite, le breuvage translucide me réchauffais tout l appareils digestif, assez fort pour que je me mette a tousser lorsque Jackie entra en trombe dans la cuisine

J :  « comment avez-vous osé épouser ma fille !!! Moi qui n’étais même pas là pour le voir !! »

Elle était vraiment furieuse, me tapant dessus les larmes aux yeux

J : «  mon bébé c est mariée !!! A un homme ! Non a un Alien de 900 ans !! Comment avez-vous pu faire une chose pareil ??? Ma Rose ! Comment vous allez la protéger ! Comment vous allez faire en sorte qu elle soit heureuse et comment je peux être sur que vous la laisserez pas, comme une âme en peine ! Comme la dernière fois !! Si vous l’avez vu !! Ont auraient dit  que"

Pete ma coupa a se moment la, la tirant par les épaules, elle pleurait dans ses bras, pourquoi cette réaction ?? Je la regardais pleurer dans les bras de son époux .

«  je n ai pas l intention de la laisser … je l aime Jackie, je ne veux pas la faire souffrir, et je serais capable de lui donner ma vie … pourquoi vous en doutez ? Je ne veux que son bonheur comme vous … et … j ai besoin d elle … »

Elle se détacha de Pete pour me mettre une gifle monumentale qui me fit tomber de ma chaise

J :   «  VOUS AVEZ BESOIN D ELLE !!! c est tout ????  et je peux savoir pourquoi !!? »

P : « Jackie calme toi ! Il n as rien dit de mal pourquoi tu t énerve ? »

Elle le foudroyait du regard, il recula en levant les mains

J :   «  dites moi se que vous comptez faire de Rose !! Pourquoi vous avez besoin d’elle ???? »

Elle me tenait par la cravate, menaçante, en larmes, je lui pris les mains doucement pour qu’elle se calme.

«  je ne veux pas m en servir Jackie, j ai besoin de Rose dans ma vie, parque sans elle je suis juste perdu, je deviens incontrôlable, elle m aide a me canalisée, a ne pas tout détruire, j ai besoin qu’elle me rappelle qui je suis, pour ne pas que je me perde, pour ne pas devenir … un monstre. Elle a se pouvoir la sur moi, mais c est pas la seule chose dont j’ai besoin chez Rose,  son rire, ses blagues pas drôles, ses yeux de daleks ou de merlan frit, ses remarques tranchantes, ses réflexions, ses bras … tout … j’ai besoin de tout sa … et j espère lui apporter se qu'elle veut également, je ne suis pas facile … même parfois je peut être d une maladresse a faire peur, mais je n ai jamais eu de mauvaises intentions envers elle, jamais … j attire le danger je sais sa peut faire peur, mais elle ne sera jamais plus en sécurité qu' avec moi … vous savez de quoi je suis capable…. Essayez de me faire confiance… »

Elle pleurait encore puis elle s effondra dans mes bras tout en continuant a me frapper l épaule, je regardais Pete ne sachant plus comment réagir… je fini par la prendre dans mes bras

J’étais sidérée, je ne m’attendais pas à une telle déferlante de colère de sa part, je pensais plutôt qu’elle allait se réjouir pour moi. Je ne savais pas quoi faire, m’interposer entre les deux personnes qui comptaient le plus pour moi dans tous les univers ? Heureusement, Pete géra la situation de main de maitre, et moi, je me sentais toute honteuse de la situation. En plus, ce n’était pas le regard que le lançait mon petit frère qui allait arranger le mal être dans lequel je m’étais retrouvée.

Je me sentais trop mal, aussi je filai dans le jardin, et m’installai sur un banc, je regardai le parterre de roses, en me demandant si maman les avait plantées en pensant à moi. Il y en avait de toutes les couleurs, et certaines devaient être spécifiques à cet univers là. Je comprenais ma mère, elle avait vu quelle avait été ma douleur d’être séparée de lui, mais, elle avait vu aussi à quel point la blessure était inguérissable. C’était toute ma vie, il était mon bonheur, comme elle l’était aussi.

Celle qui m’avait donné la vie, et celui qui me l’avait rendue. J’avais espéré que ma mère accepte mon choix, avoir sa bénédiction, qu’elle comprenne que, pour moi, cette attente interminable avait pris fin. Mais, peut être avait t’elle eu cette réaction juste parce qu’elle devait évacuer la frustration, de m’avoir vue m’éteindre à petit feu, durant dix longues années, de m’avoir vue m’éloigner, me couper de tout, de m’avoir vue m’éloigner de mon petit frère, qu’au final, je n’aurai pas vu grandir.
Les rayons du soleil faiblissaient sur l’horizon, et, je restai tranquillement au frais, sur ce banc, à contempler le ciel, les rares nuages qui passaient, et qui allaient bientôt disparaitre, absorbés par l’obscurité qui s’abattait doucement. J’espérais que ma mère et mon époux allaient finir par s’accepter.

J’étais tranquillement dans le jardin le soleil baissait, je rêvassais, sur mon banc, un peu déçue par cette soirée, et la direction qu’elle avait prise. Je retins une larmichette, je me levai, et les aperçus qui faisaient la fête dans la cuisine, apparemment, ils s’étaient réconciliés, et n’avaient pas besoin de moi. Hart aurait été content de trinquer avec eux.
Je quittai la propriété et marchai le long de la rue, puis d’une autre, et finis par arriver le long d’une berge de la Tamise. Je marchai encore un peu, et m’assis à la terrasse d’un café, où je me commandai un thé au lait, avec un supplément de caramel. Je me le dégustai, tranquillement, lorsque quelqu’un vint s’assoir à ma table.

H : Alors, tu les as laissés tomber, toi aussi.

Je regardai Hart avec mauvaise humeur.

R : Ecoute, je n’ai vraiment pas envie de te parler, surtout après le spectacle de tout à l’heure. Alors laisse moi tranquille, pochard ! Et ne me suis pas.

H : Hey, j’étais là avant, c’est bien toi qui me suis. Moi, je suivais une jolie petite gazelle brune, où est t’elle passée d’ailleurs ? Tu vois, j’ai repensé à tout ce que m’a dit ton mec, et je suis venu ici, et j’ai juste pris un café. Peut-être est ce mieux ainsi, me reprendre ma vie, dans un univers ou personne ne me connait et personne ne me déteste encore, ne plus toucher à l’alcool, et me ranger. Et tant pis, je vous laisserai vous occuper de Gray, mettez lui juste une mandale de ma part.

Je n’écoutais même pas ses élucubrations, il me gonflait grave. Alors, je finis mon thé, que je trouvai gâché, le payai, et quittai le bar. Lassée de tout ça, je repris le chemin du manoir, où je comptais prendre une chambre, et dormir, lorsque je sentis qu’un me mettait une main sur la bouche, puis je sentis comme une décharge électrique, et tout devint noir !

Décidément, ce monde ne me convenait pas, voilà que je venais de me faire taser, alors que je n’avais rien demandé à personne. Et je repris connaissance quelques minutes plus tard, toute engourdie, à cause de cette saleté de décharge. On me voulait quoi encore ?

Je regardai autour de moi, encore nauséeuse, une cellule, assez antique. Je me levai et approchai de la porte, constatai que la serrure était une serrure humaine, bien que de facture assez ancienne, elle paraissait résistante. Je regardai autour de moi, et me rendis compte qu’il n’y avait pas d’autre moyen de sortir. J’étais encore trop faible pour escalader le mur, et voir s’il y avait une aération ou quelque chose pour fuir comme chez les judoons. Heureusement, il me restait un atout dans la manche, mon cher sonique, que je faisais bien de cacher dans une doublure de ma veste. Je m’en servis pour démonter le loquet, et me glisser dans le couloir, sur des jambes chancelantes. Mais, le rôle de la damoiselle en détresse, très peu pour moi !
Après quelques pas, j’entendis des voix, et me cachai dans un renfoncement pour observer et écouter.

Je regardai dans la salle, et aperçus deux hommes, un que je reconnus comme Adam Mitchell, qui nous avait accompagnés autrefois. Et l’autre, je ne le reconnaissais pas.
Mais je n’eus pas le temps d’espionner la conversation que John Hart entra dans la salle d’un pas déterminé. Je me demandai, sur le coup, si c’était lui qui m’avais tasée ainsi, et si ses paroles, dans la bar, étaient des paroles en l’air, et qu’il ne comptait pas se refaire son karma.

Mais, soudain, la situation s’envenima, avant même qu’un mot n’aie été prononcé, Hart sorti son arme et visa les deux autres. Je restai bien cachée dans mon coin, en attendant de voir ce qu’il allait se passer.

Je sortie du Tardis, le bruit avait réveillé Jacky, tant mieux !!! pas besoin de le faire, je ne lui laissais même pas le temps de crier

« ne criez pas ont a pas le temps !! Rose, elle avait quelqu'un qui aurait pu lui en vouloir ?? je veux dire, pendant les dix ans passé ici … »

je la regardais avec les grand yeux ouvert, impatient, Pete s’appuyait sur le chambranle de la porte du Tardis, attendant la réponse un peu moins inquiet … pourquoi n’était-il pas un peu inquiet ??

J: « non … non docteur je ne vois personne, après vous elle à tellement déprimé qu'elle ne sortait plus de chez elle, sauf pour aller travaillé et puis elle vivais même pas avec nous elle était en Norvège !! vraiment je ne vois pas ! »

« merci !! vous m'aidez grandement !! merci beaucoup !!! »

je repartis dans le Tardis, Pete sur les talon, puis Jackie qui s’immisçait au voyage sans demander mon avis, depuis me temps j avais appris qu'il ne fallait pas contrarier la mère de Rose, je la laissais faire, elle se blottit contre son mari, inquiète, puis je fit repartir mon vaisseau sur sa faille, retournant dans la rue où ont avaient perdu la trace de Rose.

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J: «  allez !! libérez la ou je ne manqueraient pas de vous trouer le front à tout les deux … toi je t'en ferais un plus net ! Mec t'es chelou quand même !! qui se ferais un trou à un endroit pareil !! t'as voulu de greffer un troisième œil ?? t'es vraiment con !! »

Adam avait peur de son arme, mais il lui lançait un regard tellement noir, il ne le connaissait pas mais il le haïssait déjà ! Surtout qu'il allait faire foirer son plan ! Sa vengeance envers Rose dont il était tomber amoureux autre fois et qui l'avait laisser tombé comme une vieille chaussette parce qu'il avait juste commis une toute petite erreur .. il lui dit en serrant les dents

A: «  dans la chambre au fond du couloir ... »

john souriais, il lui fit signe de son arme de le conduire, avec son ami bien entendu

J: «  regarde moi bien ! Je ne suis pas un jeunot !! tu crois sincèrement que je vais te laisser là avec ton pote ! Vas la libérer ! ... »

il le maudissait dans sa barbe et s’exécuta

J: «  Oh et … si jamais il lui est arrivé quoi que se soit même une simple petite égratignure , j'appellerais son époux, il te passera pas la fenêtre c'est sa spécialité !! »

J’hésitai, devais je quitter la pièce, et disparaitre, ou bien rester et prêter main forte à John. Je n’oubliais pas que le docteur avait retiré les balles de son révolver, et qu’il pourrait se retrouver en grandes difficultés si ça se découvrait. Et je ne comprenais pas non plus pourquoi prenait t’il ces risques pour moi, j’avais été on ne pouvait plus dure avec lui, plus tôt dans le bar, tellement était-je en colère de son attitude chez ma mère.

En revanche, sa sortie sur le dégageage par la fenêtre m’amusa, cette remarque délicieusement caustique et qui sentait le vécu était tombée à point nommé. D’ailleurs, mon époux, s’était t’il rendu compte de mon absence, ou était t’il encore en train de cuver son alcool affalé avec ma mère et mon beau père ?

Mais lui serais je d’une grande aide, toute affaiblie que j’étais. Je quittai ma cachette, et me glissai dans l’espèce de salon, à la recherche d’informations. Tout en prêtant l’oreille aux bruits environnants. Je trouvai un manipulateur de vortex, et me demandai combien en existait t’il de ces trucs là, j’avais l’impression d’en trouver de partout.

Je me sentais épuisée, et j’enfilai le manipulateur de vortex, et le réglai avec mon sonique pour être en mesure d’évacuer en urgence vers la propriété de ma mère, en cas de problème. Mais je me cachai, en attendant de voir si John allait s’en sortir avec son acte d’héroïsme, ou d'inconscience, au choix, et, au pire, je pourrais le téléporter avec moi.

J’essayai aussi, avec mon tournevis, d’envoyer des signaux à celui du docteur, et j’espérais qu’il soit assez lucide pour les lire, mais avec les petits bruits que faisait le tournevis, j’étais assez inquiète de l’utiliser alors qu’il était plus prudent pour moi de rester cachée.

Aucun bruit ne venait plus du couloir où étaient partis les trois hommes, mais, je ne souhaitais pas trop aller voir ce qu’il s’y passait, aussi, je pris quelques papiers qui gisaient sur la table, et retournai me cacher avec, pour essayer d’en savoir un peu plus clair dans cette histoire.

J’étais partie me planquer derrière un pilier, lorsque j’entendis John m’appeler, il avait mis hors d’état de nuire mes deux assaillants. J’allais sortir de derrière ma cachette, lorsque, subitement, j’entendis un coup violent administré à la porte. Puis, j’aperçus John qui levait les mains, puis, la voix de mon docteur. Il avait eu mon message, et il était venu. Heureusement, finalement que je n’étais pas partie avec ce manipulateur de vortex.

Je m’avançai derrière ce pilier, pour entrer dans la pièce, mais les jambes étaient en coton, je me mis à trembler. Et, j’entendis mon docteur m’appeler, je voulais lui répondre, mais, ma voix était si faible. Je m’appuyai sur le mur, puis avançai lentement vers la pièce principale.

J’entrai dans la salle, toute chancelante. Et j’avance vers mon docteur, souriante.
R : Tu es venu, merci ! Et merci John, c’était un peu fou d’être venu avec une arme déchargée, mais je te remercie d’avoir pris des risques pour moi.

Je passe devant John, et lui donne les papiers que j’ai ramassés un peu plus tôt, les informations que j’ai trouvées dedans devraient l’intéresser, puis, je m’avance vers mon époux, lentement, et douloureusement. Et je jette un regard en colère vers les deux branquignoles qui gisent contre le radiateur.

R : Ils m’ont agressée à coup de taser, les enfoirés, je jne sens pratiquement plus mes muscles, là. Heureusement, je leur ai piqué ce joujou, ce sera plus pratique pour me déplacer. Vous comptez en faire quoi, de ces deux cons?

Je m’assois une minute dans le canapé, je manque vraiment de forces pour rester debout, toujours les muscles qui tremblent, et, le corps a encore un peu du mal à récupérer. Mon énergie temporelle, un peu à l’instar de celle du Tardis, a quand même plus de mal à agir, dans cet univers.

R : Dire que j’avais passé dix ans ici, sans aucun problème, et il suffit que le docteur soit là, pour que je me fasse molester. Je vais finir par croire que tu as un abonnement aux ennuis.

Et j’arrive encore à rire, malgré mon corps douloureux.

Je protestai d’une voix un peu faiblarde.

R : Maman, ça suffit, il n’y est pour rien, je me suis bêtement fait surprendre par des voyous, et lui et John sont venus à la rescousse.

Ca me désolait que ma mère le tienne pour responsable de tous ces maux. Ce genre d’agressions par un blaireau misogyne, ça pouvait arriver à n’importe qui. Je me sentais toute tremblante, et je commençais à en avoir marre. Je m’en voulais, au fond, de ne pas avoir senti venir le coup, de m’être laissée surprendre comme une glandue. Mes capacités étaient affaiblies, dans cet univers, un peu comme celles du Tardis, il ne me fallait surtout plus me reposer dessus. Je devais redevenir, provisoirement, la Rose Tyler d’autrefois, celle que j’étais lorsque j’avais rencontré le docteur.
Je me serrai contre mon docteur, et écoutai ses cœurs battre, tandis qu’il me transportait dans le Tardis. Puis, je me retrouvai déposée dans mon lit, où je pus détendre un peu mes muscles.

R : Tu crois, que John, va s’en sortir, qu’il deviendra quelqu’un de recommandable ?

Je n’oubliais pas qu’il était venu me défendre, alors que personne ne lui avait demandé, alors que j’avais été désagréable avec lui. Finalement, il y avait peut être quelque chose de récupérable chez lui. Une fois de plus, le docteur avait eu raison.

Je passai ma main sur son visage, mais le bras était lourd, j’avais d’ailleurs toujours le manipulateur de vortex que j’avais piqué à mes agresseurs. Je supposai qu’il y en avait deux, là bas, et que John Hart serait ravi de récupérer le second pour partir à l’aventure. Après tout, il était membre de la brigade du temps, et celle-ci risquait de manquer de monde, si, lui, après Jack leur faisait défection.

Puis, mon bras retomba lourdement sur le lit, et je finis par fermer les yeux, et plonger dans le sommeil.

Je me réveillai, quelques heures plus tard, avec l’impression de m’être fait piétiner par un troupeau d’hippopotames énervés. Je me rendis péniblement dans la salle à manger, et, je m’assis à table avec un grand verre de jus de fruit et une part de tarte aux myrtilles, c’était mon côté humaine, j’avais besoin de m’alimenter de temps en temps, et ça me faisait du bien d’avoir ces besoins et de sentir qu’il me restait encore cette part d’humanité.
Mais, au moins, je me sentais mieux, j’avais moins cette impression d’être un monstre.

J : Coucou

Ma maman venait d’entrer dans la pièce. Je me demandais comment ça allait se passer, vu que la dernière fois qu’on avait parlé, ça s’était fini par une crise de nerfs de sa part. Puis elle vint s’assoir à ma table, et le tardis lui fit apparaitre un café.

J : J’ai vu tout à l’heure que ça t’avait embêtée que je m’énerve ainsi. Mais j’étais très inquiète.

R : Oui, mais pourquoi t’en prendre à lui, il était tout aussi inquiet que toi, et ce n’était pas sa faute. Si tu voulais t’en prendre à quelqu’un, il y avait les deux kidnappeurs là haut qui t’attendaient.

J : Et tu crois que je ne suis pas montée les voir, pendant qu’on te ramenait ? C’est ton pote, le beau gosse blond, qui m’a empêchée de les mettre en lambeaux ! Il a d’ailleurs mangé quelques beignes  au passage, le pauvre.

J’éclatai de rire en pensant à ces tocards qui avaient du voir une furie leur déferler dessus. Eux qui croyaient avoir évité le pire avec le docteur, ça avait du être terrible pour leurs gueules.

J : Mais j’ai pas mal réfléchi, en dessaoulant, c’est vrai que, pour moi, tu es ma petite fille, et tu le seras toujours, mais, tu as fait ton choix, et je dois le respecter. Je vois à quel point tu es heureuse avec lui, et lui, avec toi. Et, je devrais réaliser à quel point c’est important pour toi.

R : Quels que soient nos univers qui nous séparent, quels que soient les époques, je pense toujours à toi, et je t’aime tellement. C’est ça qui était dur pour moi, de voir la femme qui m’a donné la vie, celle que j’aime plus que tout, celle qui a donné à mon cœur son premier battement, rejeter l’homme de ma vie, celui qui fait le fait battre aujourd’hui.

Je la vis pâlir, elle devait avoir du mal à trouver les mots pour me répondre. Elle plongea le nez dans son café pour se donner une contenance.

J’étais toujours dans la cuisine, ces messieurs discutaient dehors à ce que j’avais cru comprendre, et, moi, je souhaitais passer un peu de temps avec ma mère. J’avais plein de questions à lui poser, et certaines me gênaient beaucoup.
Alors, je passais tous les sujets possibles en revue, lui racontai toutes mes aventures en détail, ce qui l’intéressait. Elle compris, ce qui m’attirait, dans cette vie, et quand je lui parlai de ma mutation, de ce que m’avait apporté le vortex du temps, je vis une ombre passer dans ses yeux. Elle regretta d’être allé chercher ce camion. Elle se souvint de que ami était réticent à lui confier, mais que la copine de celui-ci, une jeune femme brune, l’avait convaincu. Mais, finalement, elle compris que tout ça était nécessaire, et que grâce à ça, sa fille était devenue ce qu’elle avait toujours souhaité être. Jackie avait tellement de mal à accepter que son bébé soit devenu la jeune femme forte, déterminée et brillante qu’elle avait en face d’elle. Et, finalement, elle se mit à ressentir de la fierté.
Et, même si elle ne le reconnaitrait jamais publiquement, elle avait de la gratitude envers le docteur pour avoir permis à sa fille de sortir de sa coquille, de s’affirmer et de devenir importante.

Je continuai à lui raconter mes aventures, ma rencontre avec Jenny, les krogan, cette race de guerriers de valeur, et tant d’autres belles rencontres, jusqu’à mon arrivée ici.

Puis, ma mère me proposa de sortir rejoindre les autres, ce qui m’arrangeait un peu, je pouvais ainsi repousser les questions que je voulais aborder à plus tard, lorsque les cybermen seraient de l’histoire ancienne.
Mais, en chemin, je posai quand même une question à ma mère.

R : Sur ta photo de mariage, j’ai remarqué que tu avais un symbole, je voulais te demander ce qu’il représentait.

J : Oh, ça, c’était un geste que j’avais fait pour ton père. Il s’était passé quelque chose dans son enfance, je te raconterai plus tard, et il gardait une couverture comme souvenir. Et ce motif, est celui qui était sur cette couverture. Tout simplement

J’en restai pantoise. Qu’est ce qu’une couverture appartenant à mon père, et la robe de Rassilon avaient en commun ? Pourquoi le même motif se retrouvait sur les deux ?

Quand la porte s’ouvrit, et que je réalisai où nous étions, je fus prise d’une crise de panique !
R : Non, pitié, non, je ne veux pas revenir là, plus être abandonnée. Tu m’avais promis de ne pas me ramener ici.

J’étais complètement paniquée, j’avais tellement de souvenirs pénibles, avec cette plage, j’avais tellement espéré ne jamais la revoir, ne jamais en refouler le sable, que de me retrouver ici, ça me fit un choc. Je me mis à trembler, je revoyais en boucle cette scène où il me quittait. J’entendais sans cesse cette phrase inachevée qui m’avait hantée si longtemps.
Mon docteur vint me rassurer, mais c’était compliqué, je savais pourquoi nous étions là, mais c’était irrationnel, je revoyais le combo cybermen et baie du grand méchant loup, et je sentais la probabilité que l’histoire bégaye. Au moins, cette fois ci, je n’étais pas désarmée. J’avais mon tournevis, mes pouvoirs, et, je remontai bien ma manche pour cacher le manipulateur de vortex volé à mes ravisseurs. Ca pourrait toujours me servir.
Puis les cybermen débarquèrent et nous donnèrent l’ordre de les accompagner. Et, le docteur accepta, évidemment. Je repris sur moi pour faire bonne figure, mais, toujours un peu affaiblie par les coups de taser, et le choc psychologique que je venais d’encaisser, j’avais encore du mal.
Je fis deux pas, et remarquai quelque chose au sol. Mon téléphone que j’avais abandonné à ma dernière visite, quand j’étais pourchassée par les boites de conserve. Et, je le ramassai. Je constatai néanmoins qu’il n’y avait plus de batterie dedans. Normal vu le temps depuis lequel il devait trainer sur la plage. Je me demandai même s’il refonctionnerait un jour. Je le mis dans ma poche, en me disant qu’il pourrait servir peut être que le docteur aurait besoin d’un composant. Je vis, au fond de mon sac, l’objet étrange que j’avais ramassé sur le vaisseau fantôme, et que je n’avais jamais regardé, faute de temps. On verrait ça dans le Tardis. Mais, ma petite Rose, tu te mets à faire la collectionneuse impulsive, et tu conserves tout.
Je me mis à chanceler un peu, heureusement, Pete faisait attention à moi, et me rattrapa, avant de me soutenir, et, c’est ainsi que nous suivîmes le docteur et son escorte de métal.

Ses paroles traversèrent mon esprit, comme une vague de chaleur qui balayait toutes mes craintes sur son passage, ces tremblements cessèrent rapidement, et je pris le bonbon, et le portai à ma bouche. Je sentis que les effets des coups de taser s’estompaient rapidement, et je repris la route, dans un bien meilleur état. Je me demandais ce que pouvait bien nous vouloir ce cyberplanificateur Carling. Et ce que le docteur avait prévu pour lui botter l’arrière train.
Mais, au fond de moi, j’étais certaine qu’il n’avait pas de plan à cette heure ci, mais qu’il me sortirait une idée géniale de son chapeau au bon moment, comme toujours. Tant que cette idée géniale ne m’imposait pas de rester ici dix ans de plus, ça irait.
Je regardais ces cybermen qui marchaient là devant, assez semblables à ceux à cause desquels j’avais été envoyée ici, mais, avec des différences quand même. Comme l’écusson sur leur torse qui avait disparu. J’avais envie de les massacrer, mais comment ? En les démontant au tournevis sonique ? Il valait mieux que je laisse le docteur décapsuler ces canettes au moment où il le jugerait nécessaire.
Je réfléchissais, tout en suivant ces créatures, et je me rendis compte d’un truc, ils savaient qui était le docteur, et, comme les cybermen de Lumic qui l’avaient affronté gisaient dans le void, il y avait de fortes chances que ceux là viennent de mon univers. Était ce bon ou mauvais signe ? Est-ce qu’il fallait plus les craindre pour ça ? Je me posais la question.
Au bout de quelques temps, la procession arriva sur la grand place où de nombreux cybermen se trouvaient. Et une grande bâtisse au fond qui était le palais du gouvernement, autrefois. Certainement, que, désormais, c’était l’antre du cyberplanificateur. Je n’étais pas rassurée en me rapprochant des grandes portes qui donnaient sur l’allée d’accès au bâtiment. Maman n’avait pas l’air rassurée non plus, je ne l’entendais pas, elle était toute pâlichonne, et, si je faisais attention, elle était en train de broyer la main de son mari, dont les phalanges viraient au blanc pâle.
Je me disais que çà pouvait aussi être une opportunité de montrer à maman ma valeur, et que je n’étais pas simplement un faire valoir au docteur.