Le fragment de réalité

J’étais plongée dans mes pensées, un peu nostalgique, et j’étais certains d’une chose, c’était que je ne souhaitais pas faire la fête avec les autres. Si Jenny voulait me voir, elle aurait qu’à venir. Je repensais à ce que j’avais vécu, et, je finis par demander au Tardis si elle savait ce que voulait dire le texte que j’avais lu écrit sur l’une des tapisseries du château où j’avais été enfermée quelques minutes, avant de pouvoir revenir dans mon monde.
 
T : C’est du haut gallifreyen, et ça veut dire, « Les chansons chantées par la nuit ». C’était la devise de celui que tu as rencontré. Je file, tu as de la visite, quelqu’un avec qui tu préfèreras passer ton temps que la vieille boite que je suis.
 
J’en déduisis que le Tardis avait suivi mes pérégrinations dans l’univers de poche, décidément, notre lien était très fort. Et, l’incarnation disparu rapidement, en entendant arriver mon docteur, sans que je n’aie le temps de lui répondre.
 
R : Oui, c’est animé là-haut, et, tu voudrais que j’y aille ? Faire la fête avec celle qui a tenté de tuer ma mère en utilisant le corps de mon mari ? Insulter Mary en pactisant avec celle qui a assassiné son ami ? Sans parler de tous ces chevaliers dont elle a détruit les rêves et attenté aux idéaux en les privant de leur guide ? Non, je leur suis loyale, et je ne vois pas ce qu’il y aurait à fêter là-haut. Je suis désolée, mais ce sera sans moi. Et, sans parler de ton frère qui a dû ramener sa Zalna, celle qui a tenté de m’extraire du temps, et qui y serait arrivée, sans l’aide d’un petit Tardis.
 
Je lève les yeux vers le plafond.
 
R : Et oui, j’ai bien compris que si j’avais été propulsée dans cet univers de poche, ce n’était pas uniquement en raison de mes capacités mais surtout parce que quelqu’un avait fait ce qu’il fallait.
 
Et que faire maintenant ? Bonne question, j’avais promis à maman de prendre un peu de temps avec elle lorsque j’aurais retrouvé Jenny, ce qui était le cas.
 
R : Ca m’embête un peu, d’un côté, j’ai dit à ma mère que je passerai un peu de temps avec elle, une fois Jenny sauve, et je pourrais y aller pendant que vous faites cette fista, cependant, soit j’en prive mon frère, soit je crée un mélimélo temporel, et maman se rend compte qu’il s’est carapaté avec nous, et notre bon moment entre filles se transforme en un triple enterrement, celui de Tony, le tien et le mien. Alors, je ferai ce petit moment sympa quand on ramènera mon petit frère. Mais cette planète Zerviette, rien qu’à cause du nom, ça me dirait bien.
 
Je continuais à triturer mon médaillon, un peu nerveusement, alors que mon docteur regardait le livre que je lisais. Le comte de Montecristo, j’avais eu envie de me replonger dedans, une belle histoire que j’avais lue de très nombreuses années auparavant.
 
R : C'est une superbe œuvre d'un écrivain de ma planète, une histoire de trahison et de vengeance, mais je ne t'apprends rien, tu as peut-être même déjà rencontré l'auteur, Alexandre Dumas. Mais si tu as envie d’aller faire la java avec les autres, ne t’en prives pas pour moi, et mes principes de terrienne.

Je le regardai avec surprise, il me connaissait si mal que ça ?
 
R : Tu crois vraiment que j’ai pardonné à Epsilon ? Que tout est oublié, comme ça, d’un claquement de doigts ? Non, lui, je n’oublie pas qu’il a sauté dans une faille temporelle pour me sauver, mais, chaque fois que je ferme les yeux, je revois le regard de Shaina quand elle a appris qu’il avait tué son frère. Je cauchemarde fréquemment de ce qu’il s’est passé sur cette place, avec cette horrible météorite. Et je suis en colère après lui, ça ne passe pas. Mais, je lui laisse une chance, pour Sérénity, parce qu’avec ce qu’elle a vécu, elle mérite de retrouver celui qu’elle aime, même s’il a changé, par la faute de mon grand-père. Et, petit à petit, je vois qu’il redevient celui que j’avais vu dans mes visions, celui que Sérénity aimait. Elle, c’est pareil, je ne veux pas la condamner à mort, Granma m’a assez reproché de ne pas l’avoir exécutée quand je l’avais en face de moi, parce que j’estime que la vengeance, et le jugement fatal, ça n’apporte ni réparation, ni rédemption. Mais, ça ne veut pas dire que je ne suis pas en colère, et que je veux tout pardonner, oublier ses crimes, et faire la bamboula avec elle. Tu crois que tout est oublié, que je ne revois pas, en fermant les yeux, qu’elle a tenté de te forcer la régénération, te détruire psychologiquement ? Qu’elle a voulu tuer maman ? Qu’elle est responsable de la destruction d’une bonne partie du Londres alternatif, et de la mort de nombre de ses habitants ? Qu’elle s’en est prise à ceux que j’aime ? Et, tout ça, pour quelle raison ? Génocider un peuple, par caprice, pour une futile vengeance qui ne lui aurait rien apporté ? Quelle est la différence entre elle et Rassilon ? Si ce n’est que ce vieil homme ne s’en n’est pas pris directement à moi.
 
J’étais au bord des larmes, l’émotion de tout ça. Je me pris une gorgée d’eau, car la bouche devenait sèche. Je pensais aussi à Jenny, si c’était vraiment mon amie, elle serait déjà venue me voir.
 
R : J’essaie de faire en sorte que ça ne se voit pas, mais, j’ai pas mal de colère en moi, pas mal de souvenirs qui me hantent. Et je prends sur moi, je ne veux pas faire de reproches, parce que, moi non plus, je ne suis pas parfaite. Mais il y a des moments où l’armure a du mal à ne pas se briser. Et si elle avait réussi, si, au lieu de Merlin, c’était toi, je serais devenue quoi ? Alors que tout ce que je veux, c’est rester avec toi, pour toujours.
 
Il me parla ensuite de ramener Tony
 
R : Laisse-le un peu s’amuser, pour le moment, ce n’est pas tous les jours qu’il peut profiter de fêtes dans l’espace, mon petit frère. Ensuite, on ira voir maman, et, s’il te plait, essaie de ne pas la mettre en rogne, pour une fois.
 
Je lui souris en faisant mon petit regarde Dalek.
 
R : Mais, le comte de Montecristo, c’est réellement arrivé ? Je pensais que c’était une fiction sortie de la tête de l’auteur, moi !

Je finis par éclater de rire, Jenny avait fait de l’ironie, et c’était moi qui étais tombée dans le piège, moi qui l’avais plutôt mal pris, et non son père.
 
R : Ah, elle m’a bien eue alors. Et, je suppose que tu sais pourquoi j’ai aussi bien marché là-dedans ? Parce que, choisir la voie du pardon, c’est carrément le genre de trucs que j’aurais pu faire. Au moins, ça prouve que ta fille est moins naïve que son insupportable marâtre. Mais, une chose est certaine, sans toi pour me guider, pour m’accompagner, sans ta lumière pour éclairer mon chemin, je ne m’en sortirais pas. Je l’ai vu durant cette décennie dans l’autre monde, il m’est possible de vivre, mais plus d’exister.
 
Puis, il me proposa de retourner chez maman, ce qui me disait bien, et, il était même capable d’assumer les remontrances de maman concernant la présence de mon petit frère dans le Tardis.
 
Je me repris une gorgée d’eau. Tout ça m’avait bien retournée. Et, je finis par me lever.
 
R : Mais quand même, avant, je ne vais pas faire ma rabat joie, il y a quand même quelques personnes de l’armée de Jenny à qui je serais ravie de dire bonjour. A commencer par Jenny, elle-même. Et ce bon vieux Wrex et ses compagnons. Ensuite, nous irons faire un petit coucou à ma si agréable maman. Au fait, comment as-tu si vite deviné pour l’illusion ? Que je voie ce qu’il me manquait encore, c’est parce qu’elle ne t’a pas frappé ?
 
J’entrai dans la salle de bains, et en ressortis quelques minutes après, avec une tenue sympa, et un super chapeau. Puis, je tendis la main à mon docteur, et me dirigeai gaiement vers la sortie. Immédiatement, je remarquai les deux géants au visage reptilien en train de s’amuser, et je me dirigeai joyeusement dans leur direction. Je n’avais pas encore remarqué ma petite blonde préférée, ni mon frangin, qui, lui, devait être en train de la dévorer des yeux. Ah, Tony !

Après avoir discuté quelques minutes, je quittai Wrex, et je traversai les lieux en direction du buffet, en saluant Graxx, le général sontarien, et quelques personnes que je ne connaissais pas. Puis, je me pris une coupe d’une boisson rosée dont la texture ressemblait fort à du champagne.

C’est alors qu’une voix que je connaissais bien vint s’adresser à moi. Je me retournai, et me retrouvai en face d’un visage qui ressemblait fort à celui de mon cher et tendre. Mais, ça ne me trompait pas, surtout que la fatigue et un peu de lassitude se lisaient sur ses traits.

R : Salut Allonzo, comment vas-tu ?

A : Un peu fatigué, avec la petite dont il faut s’occuper. Mais ça va, ravi que ta « Laura » soit en sécurité.

Je tirai une drôle de bobine, subitement, j’avais oublié cet incident, apparemment, lui non. Cette pathétique tentative de bluff ratée allait t’elle me poursuivre toute mon existence ? Puis nous discutâmes de nos aventures respectives, lui, celle de la paternité, moi, celle des voyages dans le temps. J’avais beau regarder autour de moi, dans toute cette foule, je ne voyais pas le petit rouquin, j’en déduisais que quand je verrais Jenny, il ne serait pas loin. Et cette remarque amusa Allonzo, qui se mit à regarder autour de lui, à sa recherche. Il ne l’avait pas vu depuis longtemps non plus, c’était un petit bambin quand nos routes s’étaient séparées.

Puis, je me rendis auprès du plateau de petits fours, pour refaire une réserve d’énergie (mauvaise foi) puis j’allai m’assoir près d’une sorte de fontaine, et fis clapoter l’eau du bout des doigts. Mon petit moment de détente. Mais je restai attentive, un petit rouquin malicieux pourrait être tenté de venir m’éclabousser, voire me pousser dans l’eau.

Mais, je finis par l’apercevoir, un peu plus loin, qui se désintéressait totalement de moi. Au moins, il avait l’air de s’amuser. Je faisais des petits cercles dans l’eau, en regardant mes doigts, ravie qu’ils aient perdu cette transparence. Et je repensais aux paroles de mon docteur. Est-ce que si je vivais aussi longtemps, je deviendrais incapable de m’attacher, prête à voir un ami devenir ennemi, et vice versa du jour au lendemain ? Capable de perdre quelqu’un et tourner rapidement la page ? Et s’il continuait dans cette voie, deviendrait t’il capable de tout oublier ? Et moi, pensait t’il la même chose ? Que je pourrais devenir une ennemie de la même manière ? Oh, on verrait bien.

J’étais en train de cogiter tranquillement en regardant les petits poissons que j’avais dérangés qui tournaient au fond de la fontaine sans trop comprendre qui était l’horrible mégère qui avait perturbé la quiétude des lieux, lorsque mon frère arriva, l’air abattu. Je compris qu’il venait de se prendre une grosse déception.
Je l’invitai à s’assoir à côté de moi, et lui demandai ce qu’il se passait. Et il m’expliqua que mon époux, dans le genre subtil était allé dire à jenny, de but en blanc, qu’il en pinçait pour elle, et qu’elle, l’avait traité de bébé . Ce qui me fit rire.
 
R : Désolée, je ne me moque pas de toi, mais, c’est qu’elle oublie quel âge elle a, elle ? Elle a à peine quelques mois de plus que toi, en plus, même si elle a accompli beaucoup de choses.
 
A ce moment-là, la dame aux yeux rouges s’approcha, et nous demanda sèchement si nous avions vu le docteur.
 
R : Mais, bien sûr que je l’ai vu, regardez, il est là bas.
 
Je lui fis une vision, où le docteur était en train de discuter un peu plus loin. Et, lorsqu’elle s’approcha, il s’éloigna, dans la direction opposée. La prochaine fois, elle demanderait poliment. Et se ferai éconduire pareillement, j’avais cru comprendre que mon époux ne souhaitait pas autrement la croiser, et, de plus, je n’étais pas fan de la proclamation, et de ses méthodes.
 
T : Bizarre, je ne l’ai pas vu.
 
R : Normal, il n’y était pas, une petite blagounette. Petite leçon pour mon petit frère, quand on demande quelque chose à quelqu’un, un bonjour, un s’il vous plait, un merci, un sourire, ça ne fait pas de mal, et ça met l’interlocuteur dans de bonnes dispositions pour vous répondre favorablement.
 
Il éclata de rire en pensant à cette dame qui allait chercher un fantôme toute la soirée.
 
R : D’ailleurs, Delieth n’est pas là.
 
T : Qui ?
 
R : Delieth, le gars dont je t’ai parlé, celui qui n’a rien trouvé de mieux que de me kidnapper, et mettre le docteur en rogne pour me demander un service. Regarde, y’a Jenny, là bas, tu veux que je te présente, qu’elle voit que tu es un charmant jeune homme ?
 
Je vis ses yeux s’illuminer, et il se leva rapidement. Je le suivis et nous nous dirigeâmes vers la petite blonde qui se servait un soda.

Je vis mon frère devenir pivoine lorsque Jenn s’adressa à lui, ce que je trouvai tellement mignon, et je me mordis la langue pour ne pas éclater de rire. Puis, ils partirent s’amuser tous les deux du côté d’un stand de tir. Au moins, Jenny essayait de se rapprocher de lui, même si je me doutais bien qu’elle ne le faisait que pour moi. Et, je reçus un message sur le sonique, apparemment, il y avait plein de monde dans le Tardis. La pauvre, ne pouvait t’on pas la laisser se reposer un peu
 
R : Je vous laisse vous amuser, on se parlera plus tard, ma belle. Et, si tu me cherches, je suis dans le Tardis.
 
Je m’éloignai en lui faisant un petit clin d’œil, et je m’éloignai, en les entendant s’esclaffer. J’étais assez contente de moi, et, je me dirigeai vers la boite bleue du docteur, qu’il avait soigneusement cachée, certainement pour échapper à la vieille aux yeux rouges qui le cherchait.
 
 Ils ne pourraient pas faire une trêve, pour une fois ?
 
Je décidai de stopper la cruauté, et arrêtai l’illusion que j’avais collée dans la tête de cette femme, les blagues les plus courtes restaient les meilleures. Puis, j’entrai dans la cabine, où la première personne que j’aperçus, fut ce cher Delieth ! Je lui souris, bien que je ne l’aie bien taquiné autrefois pour sa bêtise, je n’allais pas m’arrêter à ça. Après tout, même le docteur lui avait pardonné sa stupidité, mais j’allais quand même lui envoyer une petite pique pour la forme.
 
R : Oh, comment ça va, l’ami ? Ca faisait un moment, Pippin, euh, Delieth !
 
Je lui souris d’un petit air taquin. Et je regardai mon époux qui se pavanait au son de la musique, avec sa cravate en bandeau.  Je sortis mon sonique, et fis apparaitre, en plus, une boule à facettes au plafond, histoire d’ajouter de l’ambiance, et j’allai le rejoindre sur sa piste de danse improvisée.

Je me fis éconduire de la piste de danse par un Epsilon un peu pressé de parler à mon mari. Bon, j’en aurais profité le temps que ça aura duré. Je m’éloignai dans un couloir, tranquillement, et, je finis par me retrouver dans ma petite bibliothèque bien tranquille. Et, je me cherchai un livre en rapport avec ce que j’avais vécu lorsque cette Zalna avait tenté de m’extraire du temps. Celle-là, je ne savais pas où elle était passée, mais, il ne valait mieux pas qu’on se recroise dans des camps opposés.
 
Mais, je ne trouvais pas ce que je cherchais, et ça ma m’embêtait. Aussi, je décidai de remonter dans la bibliothèque principale, lorsque mon amie l’incarnation du Tardis se présenta en face de moi.
 
T : Je sais ce que tu cherches, et, tu ne le trouveras pas ici.
 
R : Mais où alors ?
 
T : Je suis désolée de te l’apprendre, mais ces écrits ont été consignés dans les livres noirs de Rassilon, enfermés dans sa tour, et certainement détruits avec Gallifrey. Par contre, le docteur et son frère souhaitent repartir, peut-être veux tu prendre le temps d’aller dire au revoir à Jenny. Ou bien le feras tu quand vous viendrez chercher ton frère.
 
Je pensai à mon frère, j’espérais qu’il ne se heurte pas trop violemment au mur Jenny, je la voyais mal faire preuve de tact avec lui. De toute façon, c’était un ado, il s’en remettrait vite.
 
R : Je me demande comment ça va se finir cette histoire de Tony et Jenny. En tout cas, si ils devaient avoir une aventure, je te préviens, tu me déposes à l’autre bout du temps et de l’espace lorsque maman sera mise au courant ! Mais bon, je ne m’en fais pas trop pour ça, je commence à connaitre Jenn.
 
Et nous ré-entrâmes dans la salle de commandes.
 
R : Bon, messieurs, si je comprends bien, cap sur camelot !
 
Je me souvins que notre dernière visite n’avait pas été des plus joyeuses. Et, qu’allait penser Mary que Hennia soit aux mains des judoons dans les passoires qui leurs servaient de prisons.

Finalement, mon docteur décida de filer à l’anglaise, en emmenant tout le monde, pour échapper à la dame aux yeux rouges de la proclamation. Encore en train de courir, comme toujours.  Le regarder faire me fit sourire.
 
R : Tu sais, tu n’as plus vraiment de secret pour moi, surtout quand monsieur Epsilon parle fort.  Et ramener John, je me demande bien où, et quand. Quel est son monde à lui, son époque, et même son univers. Et, même s’il reste encore un peu de travail, je trouve qu’il a quand même sacrément bien progressé.
 
Tony se releva, un peu à contrecœur, il était bien content de se retrouver collé à Jenny.
 
T : Qu’est ce qu’il s’est passé ?
 
R : Oh, la dame de tout à l’heure, tu sais, la rustre qui cherchait le docteur, je crois qu’elle l’a trouvé, et que la rencontre n’était pas opportune. Aussi, le docteur a trouvé très pertinent de nous faire quitter la zone.
 
Je regardai autour de nous, et me rendis compte d’une absence, c’était vrai que la dernière fois que je l’avais vue, Zezanne était en train de discuter avec Soul, à la fête.
 
R : Tellement pressé d’ailleurs qu’il en a oublié sa petite fille. On ne peut pas penser à tout et tout le monde.
 
Jenny me regarda avec des yeux en boule de loto, ce qui m’amusa bien, je me dis qu’il y en avait un qui allait avoir des comptes à rendre. J’avais oublié que Jenn n’était pas encore au courant pour la véritable identité de son amie.
 
J : Sa petite fille ? Je n’ai pas le souvenir d’avoir eu des enfants, moi. Ou alors, j’ai des frères et sœurs dont j’ignore l’existence ? Et des petits neveux aussi.
 
Je regardai mon docteur avec un petit rictus. Il allait devoir expliquer ça, la situation était cocasse. Je me servis un petit verre de jus de fruit, en attendant qu’il ait fait cette explication, et, après, je prendrai le temps de parler un peu avec elle, je ne l’avais pas vue, depuis son retour. Elle allait devoir m’expliquer comment ça c’était passé avec Hennia.